près de 400 cas autochtones en métropole depuis le début de mai

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Près de 400 cas autochtones de chikungunya dans l’Hexagone depuis le début de mai : durant l’été 2025 le nombre de cas de cette maladie transmise par des moustiques tigres n’a cessé de croître, selon des données publiées mercredi 10 septembre par Santé publique France, qui a enregistré 81 cas supplémentaires en une semaine. Au 8 septembre, « 38 épisodes de chikungunya, totalisant 382 cas », ont été identifiés en France métropolitaine, a résumé l’agence sanitaire.

Un premier cas autochtone a ainsi été signalé à Paris, et une opération de démoustication, pilotée par l’agence régionale de santé, est prévue pour la nuit de mercredi à jeudi, selon la mairie du XIarrondissement de la capitale.

Si plusieurs épisodes sont désormais clos, l’été 2025 est d’une ampleur inédite en métropole pour les cas autochtones de chikungunya, dont le virus se transmet d’un humain à l’autre par des piqûres de moustique tigre et provoque des fièvres et des douleurs articulaires. Les principaux foyers sont situés à Antibes (Alpes-Maritimes), avec 71 cas, Bergerac (Dordogne), Fréjus (Var) et Vitrolles (Bouches-du-Rhône).

Les cas de dengue également en augmentation

Le nombre important de foyers de chikungunya dans l’Hexagone et leur précocité sont partiellement liés à l’épidémie majeure qui a sévi à La Réunion et dans la zone de l’océan Indien, ayant encouragé l’arrivée de cas importés, lesquels ont ensuite favorisé des contaminations en métropole. L’expansion du chikungunya s’inscrit aussi dans un contexte où le moustique tigre, encore absent de métropole il y a quelques décennies, est désormais implanté dans 81 départements, du fait du réchauffement climatique.

Egalement transmise par le moustique tigre et en augmentation, la dengue a été jusqu’ici au centre de 11 foyers de transmission en métropole, pour un total de 21 cas, sans atteindre le chiffre de 2024 (66 cas). Autre maladie sous surveillance renforcée : la fièvre West Nile, ou virus du Nil occidental, transmise par le moustique de la variété Culex. Avec désormais 23 cas autochtones identifiés, cet été n’est pas le plus affecté, mais leur localisation confirme une transmission croissante hors de la zone historique de l’arc méditerranéen.

Depuis le début de la surveillance renforcée des maladies transmises par des moustiques, au début de mai, il y a eu 966 cas importés de chikungunya ; 894, de dengue ; 7, de Zika.

La dengue et le chikungunya pourraient devenir endémiques en Europe en raison du réchauffement climatique, mais aussi de l’urbanisation et des déplacements, autant de facteurs favorisant la propagation du moustique tigre.

Le Monde avec AFP

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