Pourquoi les universités françaises décrochent dans le classement du « Times Higher Education »

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Paris-Saclay : vue extérieure du bâtiment.

Ils n’ont pas été nombreux, les grands établissements français du supérieur, à relayer le classement 2025 du Times Higher Education (THE) dévoilé le 9 octobre. Et pour cause, le THE parlait de performance « relativement faible » des universités françaises. Si cinquante établissements français apparaissent dans l’édition 2025, contre 44 l’année précédente, une dizaine d’entre eux a réalisé leur « plus mauvaise performance » jamais enregistrée. Dans le top 100, qui compte quatre établissements français, l’université Paris Sciences et lettres recule de deux places pour atteindre la 42e position tandis que l’université Paris-Saclay chute de six places et se retrouve à la 64e. D’autres, comme l’Ecole des ponts ParisTech ou Sciences Po Paris, perdent aussi du terrain.

Pour Jeanick Brisswalter, président de l’université Côte d’Azur, les explications des résultats de cette année sont surtout liées à un facteur exogène. « Beaucoup plus d’universités ont été classées. Aujourd’hui, la concurrence internationale sur ces classements est donc plus importante. » L’édition 2025 a recensé 185 établissements de plus que celle de 2024, portant leur nombre total à 2 092.

Reste que si le milieu français de l’enseignement supérieur a amélioré son score global par rapport à l’année précédente, « la qualité de la recherche dans le secteur est en déclin par rapport au monde [et les coupes budgétaires] n’augurent rien de bon pour l’avenir », considère THE, en référence notamment aux coupes budgétaires de 904 millions d’euros décidées par un décret, en février.

Depuis septembre 2023, la méthodologie du THE a changé : elle comporte désormais 18 indicateurs de performance, contre 13 les années précédentes. Le score s’articule autour de trois principaux axes que sont la qualité de la recherche, l’enseignement et l’environnement de la recherche. Contacté par téléphone, le THE dresse un constat moins alarmant qu’initialement présenté : « Les performances françaises sont beaucoup plus nuancées, explique Ellie Bothwell, rédactrice au THE. Nous constatons un léger déclin de deux indicateurs – l’impact des citations et de force de la recherche – mesurant la qualité de la recherche. Je pense qu’il s’agit de signaux à surveiller. Mais en ce qui concerne le score global, les universités françaises s’améliorent lorsque l’on examine les données brutes. »

« Un point historiquement bas de l’investissement de l’Etat »

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