pourquoi avoir pulvérisé un petit bateau au large du pays ? Les justifications de l’attaque des Etats-Unis restent floues

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Un bateau des garde-côtes de la marine vénézuélienne patrouille le long de la côte caraïbe, dans un contexte de tensions accrues avec les Etats-Unis, à Puerto Cabello, au Venezuela, le 11 septembre 2025.

Le 2 septembre, une petite embarcation était pulvérisée dans la mer des Caraïbes, au large des côtes vénézuéliennes, par une frappe américaine. Vidéo à l’appui, le président, Donald Trump, assurait que 11 « narcoterroristes du Tren de Aragua » transportant de la drogue vers les Etats-Unis avaient été tués en eaux internationales et que cette organisation criminelle opérait « sous le contrôle de Nicolas Maduro », le président vénézuélien.

Deux semaines plus tôt, Washington avait déployé dans le sud des Antilles une force navale composée d’au moins sept navires de guerre, un sous-marin nucléaire et 4 500 soldats. Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a justifié ce déploiement et l’attaque par la « menace immédiate » que constitueraient pour les Etats-Unis les organisations « narcoterroristes ».

Plusieurs pays de la région ont dénoncé cette opération inhabituelle : Caracas, bien sûr, qui, jeudi 11 septembre, a annoncé mobiliser des forces militaires sur « 284 fronts de bataille » dans tout le pays, mais aussi la Colombie, le Mexique ou le Brésil. Au contraire, le Guyana, en conflit territorial avec le Venezuela, et Trinité-et-Tobago notamment ont affiché leur soutien. La première ministre trinidadienne, Kamla Persad-Bissessar, a même applaudi la frappe : « Je n’ai aucune sympathie pour les trafiquants ; l’armée américaine devrait tous les tuer violemment », a-t-elle assené.

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