Pour les jeunes en situation de handicap, un difficile chemin vers l’emploi

3780


Alexandre Bisson, 21 ans, atteint d’un handicap cognitif dû à un trouble du spectre autistique, dans la cuisine d’un restaurant où il est apprenti pâtissier, à Paris, le 17 février 2023.

Une foule de jeunes gens, CV en main, s’amasse dans la grande salle de la mairie du 15e arrondissement de Paris, où se déroule un Forum emploi handicap, vendredi 7 novembre. Thomas (les personnes interrogées n’ont pas souhaité donner leur nom de famille), 24 ans, vient postuler comme commis de cuisine chez Ducasse. « Il a déjà une expérience de trois ans, il est sérieux et motivé mais aura toujours besoin d’accompagnement », explique son père, venu avec lui.

Derrière lui, Christophe, 19 ans, cherche une alternance pour son CAP de cuisine. Trop tard pour cette année, mais il a pu déposer son CV. La plupart des candidats présents bénéficient d’une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH). Comme Laurine, 23 ans, qui a des problèmes de dos et qui cherche un premier emploi de juriste. « Dans un forum spécialisé, c’est plus simple, car on sait que les entreprises sont handi-accueillantes. Quand j’ai fait des stages et des alternances, j’attendais d’avoir signé le contrat pour demander un siège ergonomique et un peu plus de télétravail. »

Car le handicap peut faire peur aux recruteurs, comme le raconte Gabrielle, 22 ans, qui veut devenir animatrice en Ehpad et qui choisit de mentionner sa RQTH lors de ses candidatures. « J’ai eu quatre entretiens sans suite. Une fois, on m’a dit que je ne saurais pas gérer le stress des personnes âgées, c’est de la discrimination. »

Il vous reste 72.12% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



Source link