Pour Emmanuel Macron, la France doit lutter « en même temps contre les menaces géopolitiques » et « terroristes »

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Le président français, Emmanuel Macron, lors d’une visite sur le site du futur siège de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), le 11 mars 2025.

Emmanuel Macron a affirmé, mardi 11 mars, que la France devait lutter « en même temps » contre « les menaces géopolitiques » et contre « les menaces sur son sol projetées par les terroristes », rejetant les accusations de certains opposants qui l’accusent d’exagérer la menace représentée par la Russie.

« J’entendais, dans les débats ces derniers jours, des gens qui, en quelque sorte, remettaient en cause la menace géopolitique. Le président de la République inventerait la menace russe », a dit le chef de l’Etat lors du lancement du futur siège de la direction générale de la sécurité intérieure à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). « Ces gens-là n’ont pas suivi l’actualité, manifestement », a-t-il taclé.

Alors qu’Emmanuel Macron a, selon ses propres mots, « sonné le tocsin » ces dernières semaines quant à la « menace russe », qui selon lui « nous touche » déjà, la cheffe du Rassemblement national, Marine Le Pen, a estimé, dans une interview au quotidien Le Figaro, vendredi 7 mars, que « la première des menaces pour la France » n’était pas Moscou mais « le fondamentalisme islamiste ». « Si, au bout de trois ans, la Russie a du mal à avancer en Ukraine, il y a peu de chances pour qu’elle ambitionne de venir jusqu’à Paris », a-t-elle estimé.

« Défendre les valeurs indéfectibles de la République »

Le président de la République a ironisé, mardi, sans nommer Marine Le Pen, sur ceux qui disent que « la vraie menace, c’est le terrorisme », ou ont « d’autres obsessions ». « On n’a pas attendu de lutter contre la menace terroriste », a-t-il martelé, après avoir longuement défendu son bilan en la matière.

Selon lui, « une grande nation, elle n’a pas à choisir, elle a à répondre ». « Et elle n’a pas à décider de lutter contre les menaces géopolitiques qui s’imposent à elle ou contre les menaces sur son sol projetées par les terroristes. Elle a à faire les deux en même temps. C’est ce que nous faisons », a-t-il insisté.

« A l’heure où l’équilibre du monde se reconfigure, où ce qu’on croyait acquis s’éloigne, et où ce qui paraissait exclu se rapproche, il nous faut en effet défendre ces valeurs indéfectibles de notre République », a poursuivi Emmanuel Macron. « Parce que nous n’avons aucunement envie de subir. Nous voulons choisir le destin qui est le nôtre », a-t-il plaidé, invoquant un « droit » à « la vie tranquille ».

Plus tôt dans la journée, le chef de l’Etat s’était rendu à Strasbourg pour une cérémonie d’hommage aux victimes du terrorisme, quelques semaines après l’attaque au couteau survenue le 22 février à Mulhouse (Haut-Rhin). « Derrière les bombes, les balles et les larmes, à chaque fois la haine, la haine de notre culture, de la connaissance, de notre modèle de démocratie. Mais ils n’ont pas compris une chose, c’est que plus ils nous haïssent, plus ils nous grandissent. Plus ils décuplent notre courage », avait déclaré Emmanuel Macron.

Le Monde avec AFP

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