Pour bien saisir un texte complexe, mieux vaut le lire sur papier que sur écran…

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Sur les rives de l’Hudson à Manhattan (New York), le 23 avril 2025.

Si les bienfaits de la lecture ne sont plus à démontrer, la question du support taraude les chercheurs. Les effets sur les fonctions cognitives sont-ils les mêmes ? Les Français ont beau lire de moins en moins sur papier, la lecture dite « numérique » a, elle, progressé en dix ans de 6 points. Ils sont 15 % à avoir lu au moins cinq livres au format numérique en 2025, selon le baromètre publié en avril par le Centre national du livre (CNL), et environ la moitié chez les 15-34 ans.

Le format numérique présente des avantages : il permet de transporter avec soi des milliers d’ouvrages, de chercher des mots dans le texte, d’agrandir la taille des caractères… Il serait plus écologique que le format papier mais… pour les très gros lecteurs, à partir de 50 livres de 300 pages par an, selon le rapport de l’Ademe sur le numérique en 2023.

« Les deux formats activent le même mécanisme cérébral de reconnaissance des lettres », note le neurologue Laurent Cohen. Mais les différences se situent ailleurs, notamment dans la concentration et la mémorisation.

Des dimensions sensorielles

Le fait d’avoir des liens hypertextes sur le texte qu’on est en train de lire, des notifications, la tentation d’aller consulter les réseaux sociaux (si l’on est sur smartphone ou ordinateur), etc., ne favorise pas forcément la concentration. « Lorsque vous lisez sur format numérique (e-book, smartphone…), vous avez tendance à parcourir la page et à développer des capacités d’attention et de concentration moins soutenues », souligne Maryanne Wolf, professeure à l’université de Californie à Los Angeles, autrice de Lecteur, reste avec nous ! (Rosie & Wolfe, 2023).

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