plusieurs pays appellent à de nouvelles élections, l’opposition refuse et réclame le pouvoir

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Nicolas Maduro, le président du Venezuela, s’exprime à Caracas, le 9 août 2024.

Etats-Unis, Brésil, Colombie… Plusieurs dirigeants du continent ont exprimé jeudi 15 août le souhait que de nouvelles élections soient convoquées au Venezuela pour résoudre la crise née de la réélection contestée du président Nicolas Maduro. Des appels critiqués par l’opposition vénézuélienne qui revendique la victoire.

« Proposer de ne pas tenir compte de ce qui s’est passé le 28 juillet est pour moi un manque de respect pour les Vénézuéliens (…) la souveraineté populaire se respecte », a déclaré la cheffe de l’opposition Maria Corina Machado lors d’une conférence de presse en ligne avec des médias chiliens et argentins.

Maria Corina Machado réagissait aux propos des présidents brésilien et colombien suggérant qu’un nouveau scrutin soit organisé. Si Nicolas Maduro « a du bon sens, il pourrait essayer de lancer un appel au peuple du Venezuela, peut-être même convoquer et programmer des élections », avait plaidé le Brésilien Luiz Inacio Lula da Silva lors d’un entretien sur une radio locale, tout en se gardant de reconnaître la victoire de son allié : « Il sait qu’il doit une explication à la société brésilienne et au monde. »

Dans un message posté sur X, le président colombien, Gustavo Petro, autre dirigeant de gauche, a dressé une liste de suggestions pour résoudre la crise parmi lesquelles la « levée de toutes les sanctions économiques » qui frappent le pays, ainsi que la tenue « de nouvelles élections libres ». Un scénario manifestement approuvé par le président américain, Joe Biden. A la question « Etes-vous favorable à de nouvelles élections au Venezuela ? », ce dernier a répondu « Je le suis », sans s’étendre davantage, lors d’un bref échange avec la presse à la Maison Blanche.

Le Venezuela est plongé dans une nouvelle crise depuis que le Conseil national électoral a proclamé la réélection du président socialiste Nicolas Maduro, contestée par l’opposition qui dénonce une fraude et revendique la victoire de Edmundo Gonzalez Urrutia, son candidat. L’annonce de la réélection de M. Maduro pour un troisième mandat a provoqué des manifestations spontanées de protestation, avec un bilan officiel de 25 morts, 192 blessés et 2 400 arrestations.

Le Monde

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