L’armée israélienne a dit, dimanche 6 octobre, « encercler » la zone de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, au vu de renseignements sur « la présence de terroristes » dans le secteur, où elle a pointé « les efforts du Hamas pour reconstruire ses capacités opérationnelles ».
Elle a aussi annoncé y avoir frappé « des dizaines de cibles militaires en soutien aux troupes terrestres », dont des « installations de stockage d’armes », estimant que le Hamas palestinien y reconstruit ses capacités, malgré des mois de combats et de bombardements. Ces derniers mois, les soldats israéliens sont retournés à plusieurs reprises dans des secteurs de la bande de Gaza qu’ils avaient auparavant affirmé contrôler, disant être confrontés à des groupes de combattants en train de se reconstituer.
Le porte-parole de la défense civile de la bande de Gaza, Mahmoud Bassal, et des habitants, ont confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) que de multiples frappes meurtrières avaient secoué Jabaliya tout au long de la nuit. Dix-sept personnes sont mortes, « dont neuf enfants », a déclaré M. Bassal à l’AFP. Il a expliqué qu’il s’agissait des membres d’une seule et même famille, les Al-Arabid. « Les bombardements sont très violents, et nous ne savons pas d’où ils viennent, nous ne savons pas où aller », a expliqué un habitant des environs quittant la zone.
Depuis le début de la guerre, l’armée israélienne a visé plusieurs fois Jabaliya et ses environs, fuis par un très grand nombre de ses habitants.
Vingt-six morts après des frappes sur une mosquée et une école
L’armée israélienne a également dit étendre l’opération du jour à la zone d’Al-Mawasi, le long de la côte, dans le sud de la bande de Gaza, qu’elle qualifie de sûre, ce que contestent les Gazaouis. « Deux routes d’évacuation humanitaire depuis le nord de la bande de Gaza ont été rouvertes : l’une le long de la route Salah Al-Din et l’autre le long de la route côtière d’Al-Rashid », a-t-elle détaillé.
Dans un autre communiqué, elle a affirmé avoir mené dans le centre de la bande de Gaza une « frappe précise sur des terroristes du Hamas qui opéraient un centre de commande » dans une mosquée. Au moins vingt-six personnes ont été tuées dans cette attaque sur « l’école Ibn Rushd et la mosquée des martyrs d’Al-Aqsa » accueillant des personnes déplacées par la guerre selon le ministère de la santé de la bande de Gaza, un territoire gouverné par le Hamas.
La guerre en cours dans la bande de Gaza a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023, qui a causé la mort de 1 205 personnes, selon un décompte de l’AFP basé sur les chiffres officiels israéliens, incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza. Depuis, Israël a juré d’« anéantir » le mouvement islamiste palestinien en lançant une dévastatrice offensive toujours en cours dans le territoire palestinien assiégé.
Au cours de l’offensive menée en riposte par Israël, au moins 41 870 Palestiniens ont été tués à Gaza, en majorité des civils, selon des chiffres du ministère de la santé de la bande de Gaza jugés fiables par l’ONU.
