Plus de 180 personnes disparues à la suite d’un naufrage au large du Yémen et de Djibouti

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Des Africains qui ont tenté de rejoindre le Yémen reconduits vers la Somalie, en septembre 2016.

A la suite du naufrage, au large du Yémen et de Djibouti, de quatre embarcations transportant des migrants, plus de 180 personnes sont portées disparues, a annoncé, vendredi 7 mars, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à l’Agence France-Presse. L’agence onusienne a ajouté ne pas avoir pour l’heure d’informations sur les nationalités des personnes disparues.

Au moins 558 personnes sont mortes en 2024 en empruntant la « route de l’Est » entre la Corne de l’Afrique et le Yémen, selon l’OIM. Elle est considérée comme « l’année la plus meurtrière pour les traversées maritimes de migrants, entre la Corne de l’Afrique et le Yémen ». En octobre 2024, au moins 48 personnes sont mortes dans l’abandon en pleine mer d’une embarcation de migrants, forcés de sauter par-dessus bord.

Chaque année, des dizaines de milliers de migrants de la Corne de l’Afrique, souvent originaires d’Ethiopie et de Somalie, empruntent la « route de l’Est » et franchissent la mer Rouge, pour tenter d’atteindre les pays du Golfe, riches en pétrole, fuyant les conflits, les catastrophes naturelles et les perspectives économiques médiocres dans leur pays.

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Les migrants qui parviennent à atteindre le Yémen sont souvent confrontés à d’autres menaces pour leur sécurité dans ce pays le plus pauvre de la péninsule Arabique, en proie à une guerre civile depuis plus de dix ans. La plupart tentent de rejoindre l’Arabie saoudite et d’autres pays arabes du Golfe, où ils espèrent pouvoir travailler comme ouvriers ou employés de maison. Dans leurs efforts pour atteindre ces pays, les migrants sont « confrontés à l’exploitation, à la violence et à des conditions qui mettent leur vie en danger tout au long de leur parcours », selon l’OIM.

Le Monde avec AFP

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