« Plus de 10 000 camions » d’aide humanitaire sont entrés depuis la fin des combats, selon l’ONU

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Prendre le contrôle de Gaza, une idée évoquée depuis des semaines en privé par Donald Trump mais pas préparée, selon des médias américains

L’annonce de Donald Trump de « prendre le contrôle de Gaza » a choqué jusqu’aux hauts dirigeants de son administration et ses visiteurs israéliens, qui ne l’ont apprise qu’au dernier moment, a rapporté, mercredi, le New York Times. « Juste avant qu’ils ne se rendent à leur conférence de presse commune, M. Trump a surpris le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, en lui disant qu’il prévoyait d’annoncer son idée de prendre possession de Gaza », écrit le quotidien new-yorkais, qui explique qu’« il n’y a eu aucune réunion du département d’Etat ou du Pentagone, comme c’est normalement le cas pour toute proposition importante de politique étrangère ». « Aucune estimation du nombre de troupes nécessaires ni du coût n’avait été faite par le ministère de la défense, ni même un schéma de comment cela pourrait fonctionner », poursuit le journal.

« L’idée que les Etats-Unis contrôlent Gaza n’a jamais émergé dans le débat public avant mardi », rappelle le New York Times. « En privé, note cependant le journal, Donald Trump parlait depuis des semaines de l’appropriation de l’enclave par les Etats-Unis. Selon deux responsables de l’administration, sa réflexion s’est accélérée après que son envoyé au Moyen-Orient, Steve Witkoff, est revenu de Gaza la semaine dernière et a décrit les terribles conditions sur place. »

Selon le site Politico, « cela faisait des mois que Donald Trump discutait [de cette] idée avec ses conseillers, dont certains y voyaient un stratagème de négociation pour donner aux dirigeants israéliens plus de poids face au Hamas ». Pour le média américain, il était pourtant « clair mercredi que [ces conseillers] n’avaient pas fait grand-chose pour préparer le reste du monde à la proposition de M. Trump ».

La Maison Blanche « a d’ailleurs tenté d’atténuer les éléments les plus extrêmes de la déclaration du président », souligne le Washington Post : « La porte-parole Karoline Leavitt a déclaré que les Palestiniens seraient déplacés temporairement et non de manière permanente et a précisé que le président n’avait pris aucun engagement concernant l’envoi de troupes américaines. Elle a également affirmé qu’aucun dollar américain ne serait dépensé dans l’effort de reconstruction, qui durera des années, malgré la déclaration de M. Trump la veille. »



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