C’est à l’issue du conseil des ministres que Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, a nommé Pierre-Edouard Colliex comme nouveau préfet de police des Bouches-du-Rhône, mercredi 7 février, confirmant les révélations du journal La Provence. Jusqu’alors, le fonctionnaire de 48 ans était conseiller police auprès du ministre de l’intérieur depuis juillet 2022.
Auparavant, de 2021 à 2022, il occupait le poste conseiller police du préfet de police de Paris Didier Lallement. De 2017 à 2021, M. Colliex a été médiateur de la police nationale. De 2013 à 2017, il était en poste à Washington, en tant qu’attaché de sécurité intérieure. Il a aussi travaillé six ans à la direction de l’ordre public et de la circulation de la préfecture de police de Paris. Au début de sa carrière, il avait aussi été deux ans sous-préfet et directeur de cabinet du préfet des Pyrénées-Orientales.
« Il aura pour mission prioritaire de poursuivre une lutte implacable contre le narcobanditisme et la délinquance, et d’assurer le bon déroulement des échéances olympiques à Marseille. Il succède à Frédérique Camilleri, que je remercie pour son action déterminée, qu’elle poursuivra en Essonne », a assuré Gérald Darmanin sur X.
A Marseille, 50 morts en lien avec le trafic de drogue en 2023
Sa prédécesseure, Frédérique Camilleri, est arrivée à la préfecture de police des Bouches-du-Rhône en décembre 2020. Elle y a établi un record de longévité à cette fonction et en particulier en comparaison avec Emmanuel Barbe alors qu’il n’y était resté que neuf mois. Avant d’arriver dans la deuxième ville de France, elle était directrice adjointe de cabinet du préfet de police de Paris, Didier Lallement.
Elle a eu à gérer, entre autres, la sécurisation de grands événements comme la venue du pape François en septembre, la coupe du monde de rugby, la préparation des Jeux olympiques 2024, Marseille en accueillera par exemple les épreuves de voile. Elle a dû également faire face à l’explosion des « narchomicides ». L’an dernier, près de cinquante personnes, en majorité de jeunes hommes, y ont perdu la vie dans des violences liées au trafic de drogue.
Avec l’aide d’importants renforts policiers, Mme Camilleri a mené une politique de harcèlement des points de vente avec le souci de soulager le quotidien des habitants de certaines cités. Cette stratégie a permis de réduire le nombre de points de deal mais pas les narchomicides, dont le nombre n’a jamais été aussi élevé.
Elle sera à la tête de la préfecture de l’Essonne, à la place de Bertrand Gaume, nouveau préfet de Hauts-de-France, qui a pris ses fonctions lundi 5 février. Le président du département francilien, François Durovray, a souhaité la bienvenue à la « nouvelle préfète de l’Essonne, Frédérique Camilleri, avec qui j’ai eu plaisir à échanger et avec laquelle j’ai hâte de travailler ! », sur X.