Paris et Rabat ont noué « un partenariat renforcé » contre « l’immigration clandestine », annonce Emmanuel Macron

2955


Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, et son homologue marocain, Abdelouafi Laftit, signent un accord sous les yeux du président de la République française, Emmanuel Macron, et du roi du Maroc, Mohammed VI, dans la résidence privée du roi, dans la banlieue de Rabat, le 28 octobre 2024.

Emmanuel Macron a affirmé, mercredi 30 octobre, que la France et le Maroc avaient « noué » un « partenariat renforcé » pour « lutter contre l’immigration clandestine » et « toutes les formes de trafics », invoquant « une exigence de résultats ».

« Nous voulons, Maroc et France ensemble, lutter contre toutes les formes de trafics, lutter contre l’immigration clandestine et les filières qui l’exploitent, lutter contre la criminalité organisée, lutter contre le narcotrafic parce qu’il affaiblit les deux rives de la Méditerranée », a dit le président français au terme d’une visite d’Etat de trois jours à Rabat. « C’est un partenariat renforcé que nous nouons, une exigence très forte, une confiance, le respect des règles de chacun, une exigence de résultats pour être au rendez-vous », a-t-il insisté.

La question migratoire a été au cœur des brouilles entre Paris et Rabat ces dernières années. La France avait divisé par deux le nombre de visas accordés aux Marocains en 2021-2022 pour pousser le royaume à reprendre plus de ses ressortissants expulsés par les autorités françaises, entraînant de fortes crispations diplomatiques.

Lire aussi (2022) : Article réservé à nos abonnés Entre la France et le Maroc, les visas de la discorde

Les ministres de l’intérieur des deux pays ont discuté mardi de cette question des réadmissions des ressortissants marocains en situation irrégulière, que la France souhaite expulser sans toujours y parvenir, faute notamment de laissez-passer consulaires du Maroc.

Le ministre de l’intérieur français, Bruno Retailleau, a assuré ensuite leur volonté commune d’agir sur les procédures « d’identification pour les personnes dont l’origine n’est pas documentée », afin de « raccourcir les délais » et de « mieux faire en termes de nombres de personnes réadmises ». Mais Emmanuel Macron a estimé mercredi qu’on ne devait pas mélanger ce sujet avec la possibilité de « circuler plus souplement, facilement », entre les deux pays, notamment quand il s’agit d’échanges culturels ou autres.

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu



Source link