opposée à la décision médicale d’arrêt des soins, une famille transfère son parent en Algérie

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L’Institut Gustave-Roussy (IGR), à Villejuif (Val-de-Marne), le 26 juin 2025.

Le petit jet rouge et blanc a décollé du Bourget (Seine-Saint-Denis) à 14 h 40, jeudi 13 novembre, pour se poser deux heures plus tard sur le tarmac de l’aéroport d’Alger. A bord, un homme à la moustache bien taillée, les yeux sans cesse ouverts rivés vers le ciel, les poumons reliés par une canule à une machine pour éviter les apnées et les étouffements liés à un cancer de la gorge. Tombé dans le coma après deux arrêts cardiaques, le 16 août, Chabane Teboul, 64 ans, a survolé la Méditerranée dans un avion sanitaire affrété par sa famille, déterminée à le soustraire à son décès programmé en France.

Sous les applaudissements d’une cinquantaine d’amis et de proches, Chabane Teboul, ancien patron d’une brasserie à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), a quitté jeudi matin en ambulance l’Institut Gustave-Roussy (IGR) à Villejuif, également dans le Val-de-Marne. Le service de réanimation de l’hôpital avait prévu l’interruption, le lendemain, de son assistance respiratoire assortie d’une sédation définitive.

« C’était le cimetière en France ou l’avion pour l’Algérie », se désolait Safia Teboul, l’une de ses cinq filles, à ses côtés jusqu’à son admission dans une clinique de la capitale algérienne. Chabane Teboul y est mort dimanche, a appris Le Monde lundi 17 novembre. Il est décédé, selon sa famille, des suites d’une hémorragie pulmonaire ayant entraîné plusieurs arrêts cardio-respiratoires.

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