nouvelle plainte déposée, des victimes réclament une information judiciaire

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L’établissement scolaire privé catholique Notre-Dame-de-Garaison, Monléon-Magnoac (Hautes-Pyrénées), le 27 février 2025.

Face à un dossier qui « stagne », l’avocat de trois victimes présumées de violences et agressions sexuelles à l’école Notre-Dame-de-Garaison a déposé plainte, jeudi 6 novembre, à Tarbes avec constitution de partie civile pour forcer l’ouverture d’une information judiciaire, a-t-il déclaré, vendredi, à l’Agence France-Presse (AFP).

Les trois plaignants, anciens élèves de l’établissement catholique des Hautes-Pyrénées, avaient déjà déposé une plainte en mars et en avril, sans constitution de partie civile, pour les mêmes faits qu’ils dénoncent de la part de surveillants de cette école, de violences physiques pour les trois, ainsi que d’agressions sexuelles et viols pour deux d’entre eux.

La plainte avec constitution de partie civile permet aux victimes de saisir un juge d’instruction pour qu’il ouvre une information judiciaire et de passer outre un classement sans suite ou une absence de réponse du parquet.

Si deux des anciens élèves ont été entendus par les enquêteurs, le troisième ne l’a jamais été, une situation « pas facile » à vivre, assure leur avocat, Joseph Mesa. Les plaintes visent, outre les surveillants accusés de ces agressions, l’école en tant que personne morale et « l’actuel directeur pour des faits de complicité de délit par dissimulation ».

De nombreux témoignages de violences physiques et psychologiques contre des anciens élèves de Notre-Dame-de-Garaison avaient émergé au printemps dans le sillage de l’affaire Notre-Dame de Bétharram, une autre école catholique située dans le département voisin des Pyrénées-Atlantiques, objet de quelque 200 plaintes pour violences physiques et sexuelles.

Outre les trois plaignants représentés par Me Mesa, des représentants d’un collectif de victimes de Notre-Dame-de-Garaison ont déposé en mars au tribunal judiciaire de Tarbes des dizaines de témoignages de leurs membres faisant état de violences « physiques, sexuelles et psychologiques » remontant jusqu’à la fin des années 1950.

« Nous ne nions pas que, par le passé, à une époque où les punitions corporelles avaient cours dans les établissements scolaires (…), la volonté de faire respecter la discipline ait pu conduire certains encadrants à y avoir recours », avait déclaré à l’époque à l’AFP un porte-parole de Notre-Dame-de-Garaison, précisant que ce type de punitions était désormais « totalement proscrit ».

Le Monde avec AFP

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