« Nous n’avons pas de soldats sur le sol congolais »

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Olivier Nduhungirehe, le ministre rwandais des affaires étrangères, à Sotchi, en Russie, le 9 novembre 2024.

Depuis que le Mouvement du 23-Mars (M23) a pris le contrôle de Goma, fin janvier, et de Bukavu, en février, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), les condamnations internationales contre le Rwanda se multiplient. Plusieurs rapports des Nations unies ont démontré l’appui militaire qu’apporte Kigali à ce groupe armé, estimant qu’entre 3 000 et 4 000 soldats rwandais combattent à ses côtés.

Olivier Nduhungirehe, le ministre rwandais des affaires étrangères, justifie les positions de son pays, plus de trois ans après la reprise du conflit et alors que l’Angola a annoncé qu’il accueillerait des négociations directes entre la RDC et le M23 mardi 18 mars.

Joao Lourenço, le président angolais, a annoncé que des pourparlers directs entre la RDC et le M23 vont avoir lieu. Ce serait la première en trois ans que Kinshasa et le groupe rebelle discutent directement. Considérez-vous que c’est une bonne nouvelle ?

Nous avons toujours dit qu’il fallait des négociations directes entre le gouvernement congolais et le M23, afin de s’attaquer aux causes profondes de la crise. Ce mouvement a repris les armes pour s’opposer à la persécution et la discrimination des Congolais rwandophones et en particulier des Tutsi, alors que des membres de cette communauté ont encore récemment été lynchés et que d’autres ont été victimes de cannibalisme. Ces problèmes doivent être réglés : les rwandophones doivent pouvoir vivre en paix et en sécurité en RDC.

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