Monaco et les territoires français d’outre mer catalogués par Yvert et Tellier

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Ce catalogue de cotation des timbres de Monaco et des territoires français d’outre-mer répertorie les émissions des offices postaux suivants : Andorre français, Andorre espagnol, Mayotte, mission de l’ONU au Kosovo, Monaco, Nations unies (bureaux de New York, Genève et Vienne), Nouvelle-Calédonie, Océanie, Polynésie, Saint-Pierre-et-Miquelon, Tahiti, territoire des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), Wallis et Futuna.

Cette édition 2025 enregistre plus de 500 visuels inédits pour la période classique et semi-moderne.
Outre le référencement de tous les nouveaux timbres par rapport à l’édition précédente, l’éditeur précise que ce millésime 2025 « marque un tournant important avec un remaniement complet de toutes les cotes. Cette révision a été effectuée pour refléter au mieux les tendances actuelles du marché philatélique et offrir une évaluation plus précise des valeurs des timbres. Les fluctuations du marché, les raretés découvertes et les demandes des collectionneurs ont été prises en compte afin de fournir une estimation juste et actualisée pour chaque timbre répertorié ».

En outre, ce volume « se distingue par l’ajout de nouvelles informations, telles que le nombre de tirages pour chaque émission, une donnée précieuse pour évaluer la rareté et la valeur des timbres. De plus, de nouvelles variétés philatéliques ont été identifiées et incluses, offrant ainsi aux collectionneurs la possibilité de découvrir des spécimens rares et parfois méconnus ».

Pour Andorre, la stabilité prévaut, la première série du bureau français de la principauté, 23 valeurs, étant inchangée par rapport à l’édition 2024 (et même 2023), à 2 700 euros. Rien ne bouge pour la poste aérienne, les carnets, les timbres-taxe, etc. Pour l’Andorre espagnol, la première série de douze valeurs pointe à 745 euros, « très bon centrage + 70 % », est-il précisé. Les seize valeurs de 1935-1943 émargent à 1 570 euros. On trouve le timbre de poste aérienne de 1951, coté 35 euros, en vente entre 9 et 10 euros sur les sites spécialisés.

Passons à Mayotte. Les quatorze premiers timbres de l’île (1892-1899) sont cotés 890 euros (ils pointaient à 840 euros en 2023). L’émission de 1900-1907 est à 830 euros pour six valeurs (au lieu de 790 euros), ce qui fait presque 6 % d’augmentation sur deux ans, autant que l’inflation, ce qui est mieux que rien !

Football à Monaco

Pour la période la plus récente, le feuillet consacré aux papillons de Mayotte (2004) est coté 12 euros (ce qui représente une hausse de 50 % en deux ans), même tendance pour le feuillet sur les mammifères marins (2005), sur les tortues marines (2006), les coraux (2007) ou les coquillages protégés (poste aérienne, 2000).

Pour Monaco, la période sarde, bien développée, donne un bon 15 000 euros pour le 20 centesimi bleu de la deuxième émission de Sardaigne (1853) avec cachet à date de Monaco.

En ce qui concerne la période française (juin à septembre 1860), le 40 centimes orange « Empire Franc. » à l’effigie de Napoléon avec cachet à date de Monaco, est à 3 000 euros (2 200 euros avec le cachet de Mentone).

Pour le siège de Paris, durant la guerre franco-prussienne de 1870-1871, les courriers transportés par ballons montés à destination de Monaco bénéficient de l’indication « à partir de 12 000 euros », avec une illustration en provenance de la collection du prince de Monaco ; une « boule de Moulins » en provenance de Monaco est « à partir de 65 000 euros ».

Lettre transportée par ballon monté à destination de Monaco. « A partir de 12000 euros », pièce en provenance de la collection du prince de Monaco.

Dans les « classiques » de la principauté, le timbre 5 francs + 5 francs rose sur verdâtre émis pour le mariage de la princesse Charlotte, surchargé « 20 mars 1920 », est coté 13 050 euros, 8 330 euros « avec charnière légère » et 8 250 euros oblitéré. La Postale philatélie, à Paris, en disperse un dans sa vente sur offres clôturée le 11 février au prix de départ de 2 800 euros. Pas si cher si le timbre est sans charnière… Avec « charnière légère », Roumet (vente sur offres clôturée le 28 janvier) le vend à 2 300 euros.

Les années complètes donnent la tendance pour les années les plus récentes : 206 euros pour 19 timbres en 1941 (186 euros en 2023) ; 65 euros pour 1946 (60 euros en 2023)… pas de changement pour les années suivantes.

5 francs vert et bleu-vert de la Coupe de France de football (1960) surchargé en rouge « COLOMBES/15-5-60 » : cote de 4 750 euros chez Yvert.

L’incontournable 5 francs vert et bleu-vert de la Coupe de France de football (1960) est à 3 500 euros ; et dans sa version surchargée en rouge « COLOMBES/15-5-60 » à 4 750 euros. La Postale philatélie en met un en vente à partir de 1 850 euros.

La Postale philatélie propose une feuille complète de trente exemplaires du 4 centimes « Stade Louis II » sans sa surcharge « Championnat/1962-1963/Coupe de France », non émis (Monaco), à partir de 6 000 euros.

Toujours le football, autre valeur phare, le 4 centimes « Stade Louis II » sans sa surcharge « Championnat/1962-1963/Coupe de France », non émis, est coté 1 000 euros. La Postale philatélie propose une feuille complète de trente exemplaires de ce dernier à partir de 6 000 euros. Un timbre à l’unité est offert à partir de 150 euros chez Roumet.

La variété d’impression du timbre émis en 1972 pour le 500e anniversaire de la naissance d’Albrecht Dürer (légende erronée « Albert Dürer ») est à 2 400 euros, au lieu de 2,20 euros dans sa version standard corrigée. A noter que la maison Philantologie, à Schiltigheim (Bas-Rhin) en propose un à 1 742 euros et la maison parisienne Roumet à… 500 euros (invendu dans sa vente sur offres du 17 décembre 2024).

Monaco toujours, pour la poste aérienne, le n° 1 (1,50 franc surchargé sur 5 francs vert et rose-lilas) est à 90 euros (il était à 75 euros en 2023). Dans sa version non dentelée, ce timbre pointe à 500 euros. La maison parisienne Behr en propose une feuille complète de 75 exemplaires au prix de départ de 20 000 euros dans sa vente sur offres qui se termine le 16 janvier.

Nouvelle-Calédonie, poste aérienne, n° 1 (1,50 franc surchargé sur 5 francs vert et rose-lilas), feuille complète de 75 exemplaires, prix de départ de 20 000 euros chez Behr.

Le bloc MonacoPhil 2011, non dentelé, est à 175 euros. Philarama, à Tours, en vend un à 100 euros, Vincennes philatélie (Val-de-Marne) à 75 euros et Philatélie 91, à Aubas (Dordogne), dans son coffret, à 63 euros !

Monaco et ses « millésimes »

On trouve chez les négociants spécialisés à moins de 60 euros les trois feuillets non dentelés MonacoPhil 2013 vert, bleu et violet (cotés ici 210 euros).

La principauté se termine sur les « entiers postaux », avec les enveloppes de réexpédition, « Distingo », « Fréquence A », « Postexport », « Lettre max » et divers essais de couleurs, une belle rubrique très bien commentée de onze pages consacrée aux « millésimes ».

Les cotes des timbres des Nations unies jouent la stabilité.

Pour la Nouvelle-Calédonie, le n° 1, le fameux « Triquérat » de 1859, 10 centimes noir à l’effigie de Napoléon III, gris-noir, réalisé « sur pierre lithographique par le sergent Triquérat, de l’infanterie de marine », est coté 370 euros. « Il y a cinquante timbres à la planche, tous différents les uns des autres, et forment donc cinquante types (…). Il est difficile de trouver ce timbre en parfait état. »

La vente Cérès philatélie du 15 octobre 2024 avait vu ce « Triquérat » atteindre 198 et 210 euros pour des timbres à l’unité, et 555 euros pour un bloc de quatre. Chez La Postale philatélie, le 17 novembre 2023, une feuille complète au prix de départ de 3 900 euros avait été adjugée 4 400 euros. Philarama en propose un exemplaire à 200 euros. David Feldman, en Suisse, en a vendu une paire incluse dans une collection de Nouvelle-Calédonie (1851-1981) en 2021 partie à 1 300 euros. Sur lettre, ce timbre vaut bien plus, entre 31 500 et 94 500 euros, selon son utilisation.

Paire du « Triquérat » de Nouvelle-Calédonie.

D’une manière générale, les classiques de ce territoire (jusqu’aux années 1960) se portent bien, tout comme, pour la période la plus moderne, les timbres « personnalisés » associés au cagou.

La poste aérienne vaut un petit détour, les numéros 1 et 2 s’affichant à 950 euros, la série suivante de vingt-six timbres étant à 510 euros. A noter que La Postale philatélie, dans sa prochaine vente, propose un pli du 29 octobre 1932 avec les deux timbres, au prix de départ de 400 euros et la série complète des 26 valeurs, en blocs de quatre bords de feuilles, à partir de 600 euros.

Nouvelle-Calédonie, pli du 29 octobre 1932 avec les deux premiers timbres de poste aérienne, prix de départ de 400 euros chez La Postale philatélie.

Le catalogue s’attaque ensuite aux Etablissements français de l’Océanie, qui prend le nom de Polynésie en 1958.

Si l’on fait un relevé des cotes depuis deux ans, les treize valeurs de la première série de 1892 gagnent 55 euros, à 855 euros. Une bonne tenue générale confirmée pour toute la période, y compris pour les timbres-taxe, la poste aérienne.

De bons prix pour Tahiti

Petite variété spectaculaire, le timbre de 1913-1915 surchargé (en 1924) 45 centimes sur 10 centimes rose et orange (Tahitienne), bénéficie d’une cote de 5 250 euros pour une surcharge renversée (3 675 euros avec une trace de charnière). La maison Behr en met un en vente au prix de départ de 2 500 euros, annonçant un tirage de 25 exemplaires. Dans la foulée, Tahiti, qui « devint une dépendance française en 1880 avant de devenir en 1958 une des entités du territoire d’outre-mer de la Polynésie française » enregistre de très bons prix pour ses timbres émis entre 1882 et 1893, qui employa « par la suite les timbres des Etablissements français de l’Océanie et, depuis 1958, ceux de la Polynésie ».

Timbre de 1913-1915 surchargé (en 1924) 45 centimes sur 10 centimes rose et orange (Tahitienne), 5250 euros pour une surcharge renversée au catalogue Yvert et Tellier. La maison Behr en met un en vente au prix de départ de 2 500 euros.

La Polynésie est comparativement plus stable, avec, en « vedette », à 8 000 euros, le timbre retiré des guichets postaux en 1973 sur les « Deuxièmes journées médicales », que l’on trouve en vente autour de 2 400 euros mais qui n’avait pas trouvé preneur, par exemple, chez David Feldman à 1 600 euros en 2016.

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Les premiers timbres de Saint-Pierre-et-Miquelon (1885) ne sont pas donnés : 23 000 euros pour le n° 1 ; 32 550 euros pour le n° 2 et 8 400 euros pour le n° 3. L’archipel propose une densité de grosses cotes plutôt forte ! Jusqu’aux timbres de la France libre qui font le bonheur des collectionneurs ; le 3 francs sépia surchargé « FRANCE LIBRE/F.N.F.L. » culmine à 26 000 euros. Quand ce ne sont pas des variétés de surcharges…

En juin 2024, David Feldman avait mis aux enchères le « 5 » surchargé sur 2 centimes lilas-brun sur paille (au type « Alphée Dubois » de 1885), neuf sans gomme, « pièce unique avec surcharge à l’endroit et grande rareté », estimé 40 000-60 000 euros, ainsi que quatre timbres non émis uniques, neufs sans charnière, surchargés « France Libre/F.N.F.L. » (1941-1942) estimés 130 000/160 000 euros. Une série qui avait été proposée par Roumet en 2018 dans une vente sur offres au prix de départ de 140 000 euros, mais n’avait pas trouvé preneur.

Saint-Pierre-et-Miquelon

En 2022, le service philatélique de Saint-Pierre-et-Miquelon avait mis en vente au Salon philatélique d’automne, à Paris, deux « Marianne » métropolitaines – le 1 franc orange et le « Lettre prioritaire » rouge – surchargés « SPM ». Tirage annoncé : 10 000 exemplaires pour le premier et 667 carnets – seulement – de douze pour le second vendu sous ce seul conditionnement. Le « Marianne » à un euro est coté 10 euros. Prudemment, Yvert et Tellier n’a pas souhaité coter le carnet « rouge » (on le trouve entre 100 et 160 euros sur les sites spécialisés), le timbre « seul » pointant à 30 euros.

Carnet « Marianne, « Lettre prioritaire » rouge avec surcharge « SPM ». Tirage : 667 exemplaires. Une rareté de la collection de Saint-Pierre-et-Miquelon.

L’année suivante, en 2023, un carnet « vert » était diffusé, mais tiré à 8 000 exemplaires : celui-ci est coté 120 euros.

Le catalogue enchaîne avec le territoire des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).

La rubrique dédiée aux « “courriers des expéditions” des TAAF a été enrichie. Cette spécialité, qui suscite un intérêt croissant chez les philatélistes, bénéficie désormais de descriptions plus détaillées, d’anecdotes historiques et de nouvelles illustrations. Des informations supplémentaires sur le contexte des expéditions et sur les conditions dans lesquelles ces courriers ont été acheminés viennent compléter cette rubrique », qui compte désormais treize pages.

On passe aux timbres, avec le n° 1, à 20 euros. Les trois valeurs de l’année géophysique internationale (1957) sont à respectivement 7, 8 et 10 euros.

Des valeurs sont confirmées à la baisse : le timbre sur l’archipel Crozet (1963), à 80 euros (il était à 92 euros dans l’édition 2023) ou encore l’année internationale du soleil calme (1963), à 100 euros (115 euros en 2023). Sa version en poste aérienne est à 110 euros (contre 165 euros en 2023).

L’albatros à sourcils noirs est à 500 euros, non dentelé 625 euros, son épreuve de luxe à 700 euros, son épreuve de luxe collective à 1 400 euros et son épreuve d’artiste à 900 euros.

Ce timbre, oblitéré « premier jour » du 31 janvier 1968 sur enveloppe de Saint-Paul-et-Amsterdam est mis à prix à 90 euros chez La Postale philatélie.

« Albatros à sourcils noirs », sur enveloppe de Saint-Paul-et-Amsterdam, en vente chez La Postale philatélie.

Le timbre à l’effigie de Dumont-d’Urville (1968) est à un petit 150 euros.

Si le carnet de voyage aux Terres australes paru en 1999 composé d’aquarelles de Serge Marko est coté 100 euros, celui de 2001 (Terre Adélie) n’est qu’à 84 euros et celui de 2003 (carnet « gourmand ») à 72 euros.

Poste aérienne, le n° 1 (100 francs brun-jaune, timbre de Madagascar avec surcharge rouge) s’affiche à 50 euros (état neuf). Ce timbre sur enveloppe avec cachet à date de Terre Adélie du 15 février 1949 plus cachet (erreur de date) du 1er février 1950, avec arrivée au verso à Saint-Valéry-sur-Somme et transit par Hobart, est vendu 180 euros par Yvert et Tellier.

Terres australes et antarctiques françaises : en vente chez Yvert et Tellier, 100 francs brun-jaune, timbre de Madagascar avec surcharge rouge, sur enveloppe avec cachet à date de Terre Adélie du 15 février 1949 plus cachet (erreur de date) du 1er février 1950, avec arrivée au verso à Saint-Valéry-sur-Somme et transit par Hobart, en vente 180 euros chez Yvert et Tellier.

Le 30 francs vert-gris, brun et carmin « Centenaire de l’union internationale des télécommunications » (1965) passe de 290 euros en 2023 à 200 euros pour cette édition, confirmant le tassement des cotes du territoire.

La fameuse erreur de valeur faciale du « Concorde » (87 francs au lieu de 85 francs) émise en 1969 s’adapte à la réalité du marché, avec une cote de 6 000 euros au lieu de 7 000 euros précédemment. D’ailleurs, La Postale philatélie en propose un dans sa prochaine vente sur offres à partir de 1 600 euros.

Valeur faciale 87 francs imprimée par erreur au lieu de 85 francs. Cote : 6000 euros.

Le bloc-feuillet emblématique sur les manchots de 2006, coté 18 euros, peut être trouvé chez les négociants spécialisés à 10/12 euros.

Dans une rubrique bien détaillée, l’aérogramme (1993) à 6 euros, les entiers postaux (1991 et 1994), à 2 et 3 euros, plafonnent.

Les dernières pages du catalogue sont consacrées à Wallis-et-Futuna, colonie française depuis 1847, puis sous protectorat français (à partir de 1886-1887), devenu territoire français d’outre-mer en 1959.

Ses premiers timbres sont des timbres de Nouvelle-Calédonie de 1905-1907 surchargés « ILES WALLIS/ET/FUTUNA » parus en 1920, dont les 17 premières valeurs sont cotées 110 euros, avec une tendance, sur deux ans, à la hausse pour toute la région jusqu’à la fin des années 1950.

Wallis-et-Futuna : feuillet paru en 2014 comprenant, edntre autres, une réimpression du timbre « Marianne » de Dulac de 1944. Cote : 95 euros.

A suivre, le feuillet paru en 2014 comprenant une réimpression du timbre « Marianne » de Dulac de 1944, qui cote 95 euros, tandis que le bloc-feuillet « Fonds marins du lagon » (1999) pointe à 30 euros…

« Catalogue de cotation. Timbres de Monaco et des territoires français d’outre-mer. Andorre, Nations unies, TAAF. Edition 2025 » Yvert et Tellier. Format 210 x 270 mm, 786 pages, 35,90 euros. En vente en librairie, en magasins spécialisés, dans les espaces Yvert & Tellier et sur le site www.yvert.com. Par correspondance : Yvert & Tellier, 2, rue de l’Etoile, CS 79013, 80094 Amiens Cedex 3. Tél. : 03-22-71-71-71. Version numérique sur la bibliothèque en ligne.

« Catalogue de cotation. Timbres de Monaco et des territoires français d’outre-mer. Andorre, Nations unies, TAAF. Edition 2025  » Yvert et Tellier. Format 210 x 270 mm, 786 pages, 35,90 euros.
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