

Titulaire d’un doctorat en sciences cognitives, Coralie Chevallier est la première femme à diriger le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres). Directrice de recherche à l’Inserm, elle succède à Thierry Coulhon, après un an et demi de vacance du poste. A peine nommée par un décret, le 4 mars, celle qui a aussi été vice-présidente de l’université Paris Sciences et lettres (PSL) a dû affronter une première fronde de la part de nombreux responsables de formation, qui contestent les avis rendus dans des rapports d’évaluation aux conclusions défavorables. Coralie Chevallier, qui a également été membre en 2020 de la mission de coordination nationale pour le déconfinement auprès du premier ministre, affiche sa volonté de « réformer en profondeur » le système.
Pourquoi avoir été candidate à ce poste ?
Je suis une scientifique en activité, et c’est justement ça qui m’a motivée. Il n’y a pas énormément d’endroits dans le système où une réforme peut aboutir à plus d’efficacité et plus de fluidité pour tout le monde. J’ai la conviction très profonde, partagée, il me semble, par l’immense majorité des chercheurs et des enseignants-chercheurs, que l’évaluation est utile. Ce qui est critiqué est très rarement le principe même de l’évaluation.
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