Milorad Dodik dit être à Moscou alors qu’il est recherché par la justice de Bosnie

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Milorad Dodik avec Jordan Bardella (à gauche), le président du Rassemblement national, lors d’une conférence sur l’antisémitisme, à Jérusalem, le 27 mars 2025.

Le chef politique des Serbes de Bosnie, Milorad Dodik, recherché par la justice de son pays pour attaque contre l’ordre constitutionnel, a affirmé lundi 31 mars soir être arrivé à Moscou, dans une vidéo filmée devant le tombeau du Soldat inconnu et diffusée sur X.

« Je suis arrivé à Moscou. Je commence chacun de mes séjours ici par la visite du tombeau du Soldat inconnu », y déclare le président de la Republika Srpska (RS), l’entité des Serbes de Bosnie, quatre jours après que la justice bosnienne a demandé un mandat d’arrêt international à son encontre.

Dans un message vidéo d’environ deux minutes, filmé devant le monument qui se trouve juste sous les murs du Kremlin, il loue aussi « le leader historique (…) du peuple russe, Vladimir Poutine », sans toutefois évoquer une éventuelle rencontre. « Ce qu’il a fait pour ressusciter la Russie est accompli seulement par de rares [hommes] dans l’Histoire », a poursuivi M. Dodik, considéré comme un proche du président russe.

M. Dodik est recherché par le parquet d’Etat de Bosnie dans une enquête pour attaque à l’ordre constitutionnel, après une série d’actions sécessionnistes menées depuis fin février par les institutions autonomes de la Republika Srpska.

La justice bosnienne, qui souhaite l’interroger dans le cadre de cette enquête, a émis jeudi un mandat d’arrêt international, après un mandat d’arrêt national délivré le 18 mars. Cela n’a pas empêché M. Dodik de se rendre en Serbie, puis en Israël, où il a assisté à une conférence sur l’antisémitisme. Lundi soir, aucune « notice rouge » à l’encontre de M. Dodik n’était en ligne sur le site d’Interpol.

Tout pays membre, comme l’est la Bosnie, peut demander à l’organisation internationale de coopération policière de diffuser cette « notice rouge » aux autres membres. Mais avant de le faire, Interpol effectue des vérifications, ce qui, dans le cas des dossiers sensibles ou politiques, comme celui de M. Dodik, peut prendre un certain temps.

Le Monde avec AFP

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