Marché immobilier : l’embellie est fragile

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Le marché de l’immobilier, un malade endormi qui se réveille ? Après une année 2023 et une grande partie de 2024 atones, acheteurs et vendeurs semblent de retour. En témoigne le trafic accru sur les portails d’annonces immobilières avec, par exemple, 20 % de visiteurs supplémentaires sur Bien’ici en janvier 2025, par rapport à janvier 2024.

Ces visites semblent se transformer en achats. « Nous avons signé 40 % de compromis de vente de plus en janvier 2025 par rapport à janvier 2024 », rapporte Olivier Descamps, directeur général du réseau de mandataires IAD. Gabriel Pacheco, cofondateur du réseau de mandataires Safti, annonce de son côté 20 % de compromis de vente supplémentaires durant la même période.

On part de loin : « Certains marchés immobiliers avaient vu le volume des ventes diminuer de 35 % après le pic observé en 2022, juste avant la guerre en Ukraine », observe Sébastien Kuperfis, président des agences Junot.

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Comme les agents immobiliers, les notaires confirment que la baisse du nombre de transactions se résorbe peu à peu depuis un an. Pourtant, 2024 n’a pas été de tout repos : la dissolution de l’Assemblée nationale, en juin, a mis un coup d’arrêt à la reprise de l’immobilier, alors que le printemps et l’été sont des périodes importantes pour les ventes de logements. Ensuite, « le renversement du gouvernement Barnier a beaucoup inquiété, mais la stabilité politique récente permet au marché de se ressaisir », se réjouit Eric Allouche, directeur exécutif du réseau Era Immobilier.

Ajustements des prix

Le retour des acheteurs commence par ailleurs à se répercuter sur les prix, qui ont, en moyenne, presque cessé de baisser. Les Notaires de France notent une diminution des prix des logements anciens de seulement 0,1 % en métropole entre le deuxième trimestre 2024 et le troisième. Le dernier baromètre des prix immobiliers LPI/IAD, non encore publié, rapporte quant à lui une baisse des prix (tels qu’apparaissant dans le compromis de vente) de 0,1 % pour le marché de l’ancien pour le trimestre courant de début novembre 2024 à fin janvier 2025. Cet observatoire, qui regroupe plusieurs grands acteurs de l’immobilier comme BNP Paribas Real Estate, Crédit Logement, le groupe BPCE et IAD, juge que, « globalement et pour l’ensemble du marché, les évolutions récentes annoncent le retour de la hausse générale des prix de l’ancien d’ici le printemps prochain ».

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