Mar-a-Lago, théâtre du pouvoir trumpien

3871


Le domaine de Mar-a-Lago, en Floride.

Le camp de base du président

Quatre ans après la fin du premier mandat de Donald Trump, Mar-a-Lago, sa propriété à Palm Beach, en Floride, qu’il a transformé en club privé ouvert aux plus grandes fortunes du monde, reprend son surnom de « Maison Blanche d’hiver ». Pour le président élu, ce domaine sert à la fois de résidence personnelle et de quartier général d’où il constitue l’administration avec laquelle il dirigera le pays en janvier 2025. Certaines personnalités, comme le milliardaire Elon Musk ou Doug Burgum, le gouverneur du Dakota du Nord, étaient présents à ses côtés pour y fêter la victoire, le 5 novembre. Dès le lendemain, raconte un article de la BBC, les hôtels situés autour de la luxueuse demeure ont rapidement affiché complet, envahis par tous ceux qui espèrent glaner un poste dans l’appareil d’État.

Une carte à 1 million de dollars

La résidence, comptant 114 pièces réparties sur plusieurs ailes, s’étale sur près de 6 000 mètres carrés. Elle a été construite dans les années 1920 par Marjorie Merriweather Post, héritière d’une grande famille d’entrepreneurs dans les céréales. En 1985, Donald Trump, alors magnat new-yorkais de l’immobilier, rachète la villa et en fait un cercle réservé à 500 membres, pas un de plus, dont l’identité demeure, pour la plupart, secrète. En 2012, pour en être, il fallait débourser environ 100 000 dollars. Après son arrivée au pouvoir, en 2016, Donald Trump a doublé les frais d’entrée, jusqu’à atteindre les 700 000 dollars à la fin de son premier mandat. Les quatre dernières cartes de membre encore en vente valent aujourd’hui 1 million de dollars, auquel il faut ajouter 20 000 dollars de cotisation annuelle.

Un coffre-fort classé défense

Lors du premier mandat de Trump, plusieurs ambassadeurs ou membres de son cabinet ont été recrutés parmi les membres du club de Mar-a-Lago. C’est le cas de Wilbur Ross, l’ex-secrétaire d’Etat au commerce, ou de Betsy DeVos, à l’éducation. Au lieu de recevoir ses homologues étrangers à la Maison Blanche, Donald Trump les a souvent invités en Floride. En février 2017, le premier ministre japonais Shinzō Abe s’y trouvait quand la Corée du Nord a tiré un missile balistique vers la mer du Japon. Ce mélange des genres a valu au propriétaire une mise en examen pour « rétention d’informations classifiées » : à l’été 2022, une perquisition du FBI dans Mar-a-Lago a révélé que le républicain y entreposait des documents confidentiels liés à la sécurité des Etats-Unis et à ses infrastructures nucléaires.

Il vous reste 22.55% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



Source link