
L’UNRWA est à bout souffle. Sans réaction internationale, l’agence de l’ONU risque un effondrement soudain, aux conséquences dramatiques pour les 5,9 millions de réfugiés palestiniens qu’elle sert à Gaza, en Cisjordanie occupée, au Liban, en Syrie et en Jordanie. C’est l’avertissement du Britannique Ian Martin, ancien représentant onusien, mandaté par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, pour mener une « évaluation stratégique » de l’UNRWA. Son rapport a été transmis début juillet aux Etats membres.
Les 28 pages sont le fruit de semaines d’enquête, entre avril et juin : visites de camps palestiniens et rencontres politiques et diplomatiques, en Jordanie, là où se trouve la direction de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, au Liban et en Syrie. Ian Martin n’a pas pu aller en Israël ou dans les territoires palestiniens occupés ; sa demande de visa auprès de l’Etat hébreu est restée sans réponse.
L’UNRWA fournit éducation (ce département représente 75 % de ses 30 000 employés) et soins de santé, et joue un rôle humanitaire en temps de guerre. Le rapporteur constate que les services prodigués au quotidien restent essentiels, mais qu’ils se sont dégradés en raison d’un manque de moyens croissant : en 2024, un tiers des classes accueillait plus de 40 élèves. Un médecin voyait environ 71 patients par jour.
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