L’Union européenne cherche à réduire sa dépendance aux médicaments étrangers, sans vraiment s’en donner les moyens

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La vice-présidente exécutive de la Commission européenne et commissaire à la concurrence, Teresa Ribera, et le commissaire européen chargé du commerce et de la sécurité économique, Maros Sefcovic, au siège de la Commission européenne, à Bruxelles, le 5 mars 2025.

La Commission a enfin présenté, mardi 11 mars, sa proposition de règlement sur les médicaments critiques. Elle a pour objectif de réduire les dépendances de l’Union européenne (UE) à des pays comme la Chine ou l’Inde et de la doter d’une certaine souveraineté dans un domaine crucial pour les citoyens.

C’est un sujet ancien, qui a pris toute son importance au moment de la crise du Covid-19, quand les Européens se sont rendu compte qu’ils ne produisaient plus de masques ni de paracétamol et qu’ils dépendaient du bon vouloir de pays lointains, parfois autocrates. Ils ont été sidérés, en 2021, de voir l’allié américain bloquer l’exportation vers le vieux continent de vaccins AstraZeneca contre le virus.

Depuis, la pandémie a été vaincue, mais les pénuries de médicaments continuent à affecter la vie des malades, au gré des problèmes de production des uns et des autres. Le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, qui menace d’augmenter les droits de douane sur les importations pharmaceutiques européennes et qui ne se montre pas particulièrement bienveillant à l’égard de ses alliés historiques, inquiète également à Bruxelles.

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