l’instrumentalisation politique d’un débat légitime

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Donald Trump exhibe son décret signé à l’occasion d’un sommet sur l’IA organisé à Washington, le 23 juillet 2025.

« Le peuple américain ne veut pas de la folie marxiste woke dans les modèles d’intelligence artificielle, et les autres pays non plus. » Mercredi 23 juillet, Donald Trump a annoncé que le gouvernement fédéral américain ne travaillerait plus, désormais, qu’avec des systèmes d’IA visant la « recherche de la vérité » et la « neutralité idéologique », comme l’explicite un nouveau décret signé de sa main. L’aboutissement d’une longue série d’attaques de la droite américaine à l’encontre des grands modèles d’IA, qu’elle juge trop orientés. Et le point de départ de questions techniques, philosophiques et politiques vertigineuses.

Depuis quelques années, la critique venait pourtant principalement de l’autre camp. Entraînées sur d’immenses bases de données d’origine humaine (notamment les masses de textes disponibles sur Internet), les IA tendent à en reproduire les biais, proposant parfois des résultats racistes ou sexistes. Les entreprises américaines à l’origine de ces programmes, qui s’affichaient alors souvent comme progressistes, ont voulu rectifier le tir, en tentant d’imposer des règles empêchant leurs IA de générer ce type de résultat.

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