L’IA, des « outils incroyables » pour les personnes en situation de handicap

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Une mini-caméra filme l’environnement en 3D, puis analyse ces informations grâce à l’intelligence artificielle et les transmet via une ceinture lombaire haptique, portée par la personne non voyante, dans les locaux de l’entreprise Artha, à Paris, le 3 novembre 2025.

« Pièce lumineuse, avec de hautes fenêtres et une grande table au centre. Au fond, il y a un grand miroir et une cheminée. Un ordinateur portable ouvert est posé sur la droite de la cheminée. » La voix de ChatGPT, que Thibaut de Martimprey a activé sur son smartphone, lui donne un aperçu du salon dans lequel il vient d’entrer. Malvoyant, il a simplement pris une photo pour obtenir une description orale quasi instantanée. « Je l’utilise beaucoup au quotidien. C’est intuitif : j’ouvre la caméra et je demande par exemple quelle est la date de péremption d’une boîte de chocolats. »

Le directeur du campus Louis-Braille, un incubateur de start-up consacré à la déficience visuelle, utilise très souvent son téléphone, notamment pour la lecture audio (Voice Over) ou la description de son environnement, grâce à ChatGPT ou Be my Eyes, une application danoise d’intelligence artificielle (IA) téléchargée par 900 000 personnes dans le monde.

« L’appli décrit l’image et répond aux questions qu’on lui pose. Ou bien, on peut appeler un bénévole francophone, en visio pour une aide. Je viens de le faire, pour savoir pourquoi un voyant de ma cafetière clignotait. C’est plus “secure” que ChatGPT, qui fait parfois des erreurs. » Cette application a aussi une vision sélective : lors de sa description, elle n’avait pas repéré la peluche grise posée sur la cheminée.

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