Cela faisait un an que l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) attendait la nomination d’un nouveau président. Depuis le départ, en janvier 2024, de Catherine Vautrin, alors nommée ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles, le poste était resté vacant. Vendredi 31 janvier, l’agence créée en 2003 par Jean-Louis Borloo, ancien ministre de la ville de Jacques Chirac (de 2002 à 2004), et destinée à redessiner les quartiers populaires, a publié un communiqué annonçant l’arrivée à sa tête de Patrice Vergriete, 56 ans nommé par un décret du président de la République daté du 29 janvier.
Cette nouvelle intervient dans un contexte particulièrement tendu et incertain. La première version du projet de loi de finances pour 2025 n’avait accordé aucun crédit à l’ANRU, suscitant une forte inquiétude parmi les professionnels du secteur et les élus. Dans la dernière version du projet de budget, une enveloppe de 50 millions d’euros lui est attribuée, un montant jugé malgré tout « dérisoire » par nombre d’acteurs locaux.
Par ailleurs, cela fait plusieurs mois qu’est attendue la publication d’un rapport sur l’avenir du renouvellement urbain, rédigé par Jean-Martin Delorme, président de la section habitat au Conseil général de l’environnement et du développement durable, Anne-Claire Mialot, directrice générale de l’ANRU, et Cédric Van Styvendael, maire (Parti socialiste) de Villeurbanne (Métropole de Lyon). Et donc de l’ANRU, « un outil essentiel pour les villes de banlieue », martèle Gilles Leproust, président de l’Association des maires ville & banlieue de France et maire communiste d’Allonnes (Sarthe).
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