
En octobre 2023, la Commission européenne a proposé un règlement visant à prévenir la dispersion des granulés de plastiques industriels dans l’environnement, fléau pour la biodiversité, les milieux naturels et l’image des territoires qui en sont les victimes. Ce texte, en phase de négociation finale, devrait être adopté au printemps 2025, une année hautement symbolique pour la protection des océans : la France a fait de 2025 l’année de la mer, marquée notamment par l’accueil de la Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC) en juin.

Au niveau européen, la dernière réunion trilogue (rassemblant la Commission, le Conseil de l’Union et le Parlement), décisive pour l’issue des négociations, devrait se tenir en avril 2025, quatre ans après la publication du décret français sur les granulés de plastiques d’avril 2021. Nous, élus français, appelons les législateurs européens à saisir cette opportunité historique pour adopter une réglementation ambitieuse, à la hauteur des enjeux environnementaux, afin de faire de l’Europe un véritable pionnier dans la lutte contre cette pollution invisible mais dévastatrice.
Troisième plus grande source de pollution par les microplastiques en Europe, les granulés de plastiques industriels (GPI), aussi appelés billes, paillettes ou larmes de sirène, se répandent massivement dans l’environnement. Ces petites billes de plastique sont utilisées comme matière première par les industriels de la plasturgie pour fabriquer une multitude d’objets de notre quotidien. Chaque jour, en Europe, l’équivalent de cinq à vingt camions de granulés de plastiques se retrouvent dans la nature, soit entre 52 000 et 184 000 tonnes chaque année, selon la Commission européenne.
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