les vols civils américains vers Port-au-Prince interdits jusqu’en mars, annonce le régulateur de l’aviation des Etats-Unis

4198


L’aéroport international Toussaint-Louverture de Port-au-Prince, le 11 décembre 2024.

Le régulateur américain de l’aviation (FAA) a annoncé, mercredi 11 décembre, la prolongation pour trois mois de l’interdiction de survol de Port-au-Prince par les avions civils américains, après une interdiction totale décidée il y a un mois à la suite de tirs sur trois appareils.

La FAA, qui avait rouvert partiellement l’accès au ciel haïtien le 20 novembre, a prévenu qu’un nouveau message aux compagnies aériennes allait être publié jeudi interdisant « le survol en dessous de 10 000 pieds de certaines zones de Haïti jusqu’au 12 mars 2025 ». Le régulateur a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) qu’il s’agissait de la région de Port-au-Prince, la capitale de ce pays pauvre des Caraïbes confronté à la violence endémique de gangs armés.

Mi-novembre, les Etats-Unis avaient décidé d’interdire pour un mois tout vol civil vers Haïti, à la suite de tirs essuyés par trois avions de compagnies aériennes américaines – American Airlines, JetBlue et Spirit Airlines. Un membre d’équipage de cette dernière avait été légèrement blessé.

Des violences persistantes

Haïti pâtit depuis des dizaines d’années d’une instabilité politique chronique et depuis des mois de la violence croissante de groupes armés, accusés de nombreux meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon.

Malgré l’arrivée au pouvoir d’un nouveau premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé, en novembre de cette année et le déploiement d’une mission multinationale d’appui à la police haïtienne cet été, menée par le Kenya et soutenue par les Nations unies (ONU) et les Etats-Unis, les violences ne s’estompent pas.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Haïti : les femmes, premières victimes des gangs

Le week-end dernier, au moins 184 personnes ont été tuées dans l’agglomération de Port-au-Prince, selon l’ONU, au cours d’exactions ordonnées par un « puissant chef de gang » contre des « pratiquants du culte vaudou », d’après une ONG locale. Neuf personnes ont également été tuées, dont deux adolescentes, au cours de l’attaque d’un gang, mardi, dans une commune au nord Port-au-Prince, a annoncé une association à l’AFP.

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu



Source link