Il n’y a pas eu, pour l’heure, de réactions officielles européennes à la proposition de Donald Trump d’expulser les Palestiniens de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie. Reuters rapporte toutefois les déclarations d’un porte-parole du ministère des affaires étrangères allemand, interrogé à Berlin ce matin sur les propos du président américain. Ce dernier a répondu que l’Allemagne partageait le point de vue de « l’Union européenne, de nos partenaires arabes, des Nations unies… selon lequel la population palestinienne ne doit pas être expulsée de Gaza, et Gaza ne doit pas être occupée de manière permanente ou recolonisée par Israël ».
La première ministre d’extrême droite italienne, Giorgia Meloni, proche de Donald Trump, a, elle, cherché à dédramatiser les propos du président américain, assurant que sa proposition ne représentait pas un plan définitif et prônant « des discussions avec les acteurs régionaux qui doivent certainement être impliqués ».
Pour rappel, le président américain a déclaré à des journalistes dimanche, à bord de l’avion présidentiel Air Force One : « On parle d’environ 1,5 million de personnes, et on fait tout simplement le ménage là-dedans. Vous savez, au fil des siècles, ce site a connu de nombreux conflits. Et je ne sais pas, quelque chose doit se passer. » Un déplacement « temporaire ou à long terme », a ajouté le président. Avec pour destination l’Égypte ou la Jordanie.
Le président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a condamné « tout projet » visant à déplacer des Gazaouis, tandis que le Hamas a affirmé que les Palestiniens « feront échouer » la proposition de M. Trump. La Jordanie et l’Egypte ont réaffirmé dimanche tout rejet d’un tel « déplacement forcé ». La Ligue arabe a mis en garde contre ce qui « ne pourrait être qualifié autrement que comme du nettoyage ethnique ».
Blaireau