Le marché immobilier a beau frémir, la reprise n’est pas encore confirmée et il reste favorable aux acheteurs. Les biens dans lesquels des travaux sont nécessaires ou situés au-delà d’un certain budget peuvent rester plusieurs mois sur le marché. S’il faut actuellement compter trois mois en moyenne pour vendre un bien, cela peut s’avérer bien plus long.
Ne pas vendre peut devenir anxiogène, notamment lorsqu’on a souscrit un crédit relais pour acheter un nouveau bien et que le temps passe. Même chose pour les personnes qui doivent vendre pour payer des droits de succession ou qui, à la suite d’un divorce, attendent de pouvoir partir.
Une des possibilités est de s’adresser à des spécialistes de la vente instantanée. Le principe est le suivant : une plateforme estime le prix du bien à vendre et fait une offre en quelques jours (de quarante-huit à soixante-douze heures). Contrairement à un particulier qui peut se rétracter au bout de dix jours, la plateforme n’a pas cette possibilité en tant qu’entreprise.
Un pourcentage élevé
De plus, cette offre est faite sans clause suspensive de crédit, ce qui supprime le risque de voir le projet capoter car l’acheteur n’a pas obtenu son crédit deux mois après la signature du compromis de vente. Inspirés par l’américain Open Door, les acteurs français (Dili, Imotreso, Vendez votre maison, etc.) qui s’étaient lancés dans la vente instantanée ont été mis à rude épreuve par le ralentissement du marché immobilier et ont modifié, pour certains, leurs prestations. Leur modèle économique est, en effet, fondé sur l’achat et la revente rapide de biens, ce qui n’était plus possible ces derniers mois.
Homeloop est le seul acteur à continuer de fonctionner à la suite de son rachat en 2022 par Benedic Immobilier, un groupe familial mosellan. Lorsqu’il est contacté pour une vente, Homeloop commence par réaliser une estimation du prix du bien à vendre en concertation avec le vendeur. « Nous avons des critères très précis et nous connaissons parfaitement le marché immobilier pour fixer le juste prix », affirme Vanessa Benedic, directrice générale d’Homeloop.
Une fois le prix de vente fixé, la plateforme achète avec une décote de 15 % au titre de sa rémunération et du risque pris. Le vendeur récupère donc la somme amputée de ce pourcentage, ce qui est élevé comparé aux honoraires d’un agent immobilier classique dont les honoraires vont de 3 % à 5 % du montant du bien. Autre obstacle : la vente instantanée ne fonctionne pas partout. « Nous faisons des propositions de rachat pour des biens bénéficiant d’une certaine liquidité », indique Vanessa Benedic. Un appartement parisien ou lyonnais bien situé pourra intéresser Homeloop, mais ce ne sera pas forcément le cas pour les plus petites villes.
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