Les services de renseignement israéliens reconnaissent que le programme nucléaire iranien n’a pas été anéanti

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Les dégâts causés à l’usine d’enrichissement de Fordo après les frappes américaines menées en Iran, le 23 juin 2025, sur une image satellite du 24 juin.

Depuis les frappes ayant visé les installations nucléaires iraniennes lors de la « guerre des douze jours », du 13 au 25 juin, entre l’Iran et le duo israélo-américain, les versions officielles divergent toujours sur l’état de son programme d’acquisition de la bombe. Le 12 juillet, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghtchi, indiquait au Monde, que « l’affirmation selon laquelle un programme nucléaire pacifique aurait été anéanti relève d’une erreur de calcul ». Il ajoutait, menaçant, que la course à la prolifération nucléaire était même relancée. Donald Trump, le président américain, se félicitait, lui, le 26 juin, d’avoir « complètement détruit le programme nucléaire » iranien et qualifiait de « fake news » toute assertion contraire.

Début septembre, selon une source diplomatique française, proche de l’Elysée, les Israéliens ont livré aux autorités françaises leur propre bilan des frappes concentrées, en juin, sur l’arsenal nucléaire iranien. Il contredit les dires du chef de la Maison Blanche. D’après ce témoin, ayant eu connaissance de ces échanges, Israël a confié que « si les sites de fabrication de centrifugeuses et l’essentiel des installations servant à enrichir l’uranium ont été détruits, notamment sur les sites de Fordo et Natanz, les Iraniens disposent encore de ce type de matériel ». Mais ces derniers en ont-ils assez ? « En trop faible nombre pour remettre à court terme le programme en marche, mais ce n’est qu’une question de temps », estiment les services secrets israéliens.

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