Les rivalités au sein des Républicains fragilisent la nomination de Richard Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel

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L’ancien président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, à Paris, le 29 juin 2022.

La nomination de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel par Emmanuel Macron est devenue, mardi 18 février, un enjeu de la compétition interne pour la présidence du parti Les Républicains (LR). « M. Ferrand est une personnalité qui pose un problème d’éthique, d’impartialité et n’a pas d’expertise juridique », a dénoncé Laurent Wauquiez. Derrière l’opération anti-Ferrand, le chef de file des députés LR cherche à afficher son indépendance vis-à-vis du chef de l’Etat pour mieux se démarquer de son rival, Bruno Retailleau, « prisonnier de la solidarité gouvernementale ». Le ministre de l’intérieur a refusé de prendre position, « au nom de la séparation des pouvoirs », et assure ne pas vouloir influencer les dix-huit sénateurs LR de la commission des lois appelés à voter. Des sénateurs dont il était le chef jusqu’au 30 septembre 2024.

Combien imiteront leurs six collègues de l’Assemblée, dont le vote contre Richard Ferrand est déjà annoncé ? « On sera bien les trois quarts à refuser cette nomination, avance le sénateur des Alpes-Maritimes Henri Leroy. On ne peut pas accepter ce type de copinage pour une des plus hautes institutions judiciaires de notre pays. » Une référence à la proximité entre Richard Ferrand, « marcheur » de la première heure, et Emmanuel Macron. Le président de la République avait-il mesuré le risque encouru au moment de désigner M. Ferrand ? « Ce choix est catastrophique en termes d’image. On se demande comment il a pu croire que ça passerait sans problème », s’étonne Ian Boucard, député LR du Territoire de Belfort et membre de la commission des lois de l’Assemblée nationale.

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