Les rebelles houthistes du Yémen revendiquent le tir d’un missile contre l’aéroport de Tel-Aviv, en Israël

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Les forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère causé par un missile, près de l’aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv, le 4 mai 2025.

Un missile est tombé dimanche 4 mai dans l’enceinte de l’aéroport international de Tel-Aviv après un tir du Yémen, provoquant une brève interruption du trafic aérien et des menaces de représailles israéliennes. Le tir a été revendiqué par les rebelles houthistes du Yémen, qui ont affirmé dans un communiqué « avoir ciblé l’aéroport Ben-Gourion avec un missile balistique hypersonique qui a atteint sa cible avec succès ».

L’armée israélienne a confirmé dans l’après-midi qu’un missile tiré du Yémen avait bien touché la zone de l’aéroport international. Elle a dit avoir détecté ce tir vers 9 h 20 (8 h 20 à Paris). Il y a eu « plusieurs tentatives pour [l’]intercepter », en vain, selon elle.

Une forte détonation, suivie d’une réverbération très puissante, ont été signalées vers 9 h 35 (8 h 35 à Paris) à l’intérieur du terminal 3, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP). Le personnel de sécurité a aussitôt demandé à des centaines de passagers de se diriger vers les abris.

L’impact a causé un cratère à quelques centaines de mètres seulement de l’aérogare principale. Selon un photographe de l’Agence France-Presse (AFP) sur place, le projectile est tombé dans une zone plantée d’arbres à côté d’une bretelle d’accès aux parkings du terminal 3, le plus important de l’aéroport, à moins de 1 kilomètre du tarmac.

« Vous pouvez voir la zone juste derrière nous : un cratère s’y est formé, large de plusieurs dizaines de mètres et également profond de plusieurs dizaines de mètres », a déclaré le chef de la police de la région centre d’Israël, Yaïr Hezroni, dans une vidéo avec la tour de contrôle de l’aéroport en toile de fond.

« Celui qui nous frappe sera frappé sept fois plus fort »

Les services de secours ont annoncé avoir pris en charge au moins six blessés, dans des états « léger » ou « modéré », sans plus de précision.

Dimanche matin, des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d’Israël. De fortes détonations ont également été entendues à Jérusalem et dans les environs.

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Les autorités aéroportuaires ont annoncé dans un communiqué la reprise du trafic aérien après une brève interruption. Certains vols ont été annulés et d’autres déroutés, notamment un vol Air India en approche qui a mis le cap vers Abou Dhabi, d’après un responsable de l’aéroport. British Airways, Lufthansa et Air India ont annoncé suspendre leurs vols vers Tel-Aviv jusqu’au 6 mai.

Le ministre de la défense israélien, Israel Katz, a menacé de riposter à ce tir. « Celui qui nous frappe sera frappé sept fois plus fort », a-t-il dit. Israël a déjà mené plusieurs attaques contre des cibles des houthistes au Yémen.

Alliés du mouvement islamiste palestinien Hamas, les houthistes ont revendiqué des dizaines d’attaques aux missiles et drones contre Israël depuis le début de la guerre à Gaza. La quasi-totalité des tirs ont été interceptés.

Les houthistes contrôlent de larges pans du Yémen, pays en guerre, dont la capitale, Sanaa, se trouve à plus de 1 800 kilomètres de la frontière sud d’Israël. Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les houthistes ont annoncé des attaques contre Israël en solidarité avec les Palestiniens. Ils ont également pris pour cible des navires qu’ils estiment liés à Israël en mer Rouge, une zone essentielle pour le trafic maritime mondial.

Après une suspension de deux mois, les houthistes ont repris les attaques contre Israël avec la reprise de l’offensive israélienne sur la bande de Gaza le 18 mars.

Les Etats-Unis, sous la présidence de Joe Biden, avaient commencé en janvier 2024 à frapper les positions des houthistes pour les contraindre à cesser leurs tirs. La campagne s’est intensifiée après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier. Le Pentagone a annoncé, à la fin d’avril, avoir frappé plus de 1 000 cibles au Yémen depuis le 15 mars, « tuant des combattants et des dirigeants houthistes ».

Le Monde avec AFP

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