Les plaintes pour agression sexuelle contre le milliardaire austro-canadien Frank Stronach s’accumulent

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Frank Stronach, à Vienne, le 29 septembre 2013.

Déjà visé par plusieurs plaintes, le milliardaire austro-canadien Frank Stronach, fondateur de Magna International, l’un des plus grands équipementiers automobiles mondiaux, fait face aux accusations d’agression sexuelle de trois nouvelles femmes, selon des documents judiciaires obtenus par l’Agence France-Presse, jeudi 3 octobre.

Cela porte à dix-huit le nombre total de chefs d’accusation retenus contre l’homme de 92 ans, dont tentative de viol, agression sexuelle et séquestration, pour la période allant de 1977 à février de cette année. En tout, treize femmes sont impliquées.

Frank Stronach, qui doit comparaître devant le tribunal lundi, a nié ces allégations lors d’entretiens avec les médias canadiens et par l’intermédiaire de son avocat. Il a été arrêté pour la première fois en juin puis remis en liberté sous certaines conditions. Depuis, sa petite-fille Selena a tenté, sur fond de querelle entourant la fortune familiale, d’obliger le groupe Stronach à divulguer tous les documents relatifs aux plaintes pour des infractions sexuelles déposées à l’encontre de son fondateur. Un juge a toutefois rejeté sa requête.

Le milliardaire dénonce des mensonges

L’une des victimes présumées, qui s’occupait des chevaux dans une écurie appartenant au milliardaire dans la province de l’Ontario, a affirmé au média public CBC qu’elle avait 20 ans lorsqu’il l’a agressée sexuellement en 1980. Après avoir bu de l’alcool dans un bar de Toronto dont il était le propriétaire, elle dit s’être réveillée dans un appartement qu’elle ne connaissait pas, avec Frank Stronach sur elle. « C’était un viol », a-t-elle déclaré.

Des accusations qualifiées de « mensonges » par le milliardaire qui soutient que les femmes qui l’accusent cherchent à obtenir une compensation financière.

Né en Autriche et arrivé au Canada en 1954, Frank Stronach a fait d’une petite entreprise canadienne d’outillage l’un des plus grands fabricants mondiaux de pièces automobiles. M. Stronach a cédé les commandes de son groupe en 2011, avant de se lancer en politique dans son pays d’origine pour les législatives de 2013 avec son parti, Team Stronach. Le parti a été dissous quelques années plus tard, faute de soutiens.

Le Monde avec AFP

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