Après les Américains, les Européens entendent eux aussi prendre langue, prudemment, avec la coalition menée par les rebelles du groupe islamiste Hayat Tahrir Al-Cham (HTC, Organisation de libération du Levant) qui tient Damas et une partie de la Syrie. Lundi 16 décembre, pour son premier conseil des affaires étrangères, Kaja Kallas, la nouvelle cheffe de la diplomatie européenne, a annoncé l’envoi dans la capitale syrienne, le jour même, de Michael Ohnmacht, le chargé d’affaires de l’Union européenne (UE) pour la Syrie installé à Beyrouth. Il a pu rencontrer, selon nos informations, un représentant de HTC au sein du ministère des affaires étrangères syrien.
D’autres pays européens, comme l’Allemagne, la France, l’Espagne et le Royaume-Uni, ont fait, ou veulent faire de même, afin d’établir un premier contact avec le nouveau pouvoir, bien qu’il ne soit pas question à ce jour de retirer HTC de la liste des entités terroristes de l’ONU.
L’envoyé spécial de la France pour la Syrie, Jean-François Guillaume, devait ainsi passer la journée de mardi à Damas, venant de Beyrouth, où il est en poste. Il devait s’entretenir avec un représentant du nouveau pouvoir et se rendre sur l’emprise de l’ancienne ambassade de France, fermée depuis 2012, afin de vérifier son état, même si le moment n’est pas venu de la rouvrir, juge-t-on à Paris, pour des raisons politiques et sécuritaires.
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