les petites valeurs enfin de retour ?

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Cette fois sera-t-elle la bonne ? Après de multiples rebonds avortés pour cause de pandémie, d’inflation, de guerre en Ukraine, de dissolution de l’Assemblée nationale en France, les petites valeurs européennes bénéficient d’un afflux de capitaux, et certaines s’envolent littéralement. L’indice phare des petites valeurs européennes, l’indice MSCI Europe Small Caps, gagne 13 % depuis le début de l’année, en ligne avec les indices des grandes valeurs européennes et américaines. Bien mieux que les petites valeurs américaines (+ 10 % en dollars, − 4 % en euros).

En France, l’indice CAC Small a même bondi de 54 % depuis début janvier, dopé par les biotechs, notamment Abivax, dont la valorisation a été multipliée par douze après des résultats cliniques prometteurs pour un traitement contre la rectocolite hémorragique. Elle atteint 5,5 milliards d’euros quand les plus grosses « small caps » [« petites capitalisations »] valent autour de 2,5 milliards d’euros.

L’annonce en mars par Friedrich Merz [à l’époque le futur chancelier allemand] de deux plans pour la défense et les infrastructures, de 500 milliards d’euros chacun, a servi de détonateur. Elle a fait revenir les investisseurs jusque-là frileux face à la récession allemande. Et ce d’autant plus qu’ils cherchent à s’affranchir des « sept magnifiques » (Nvidia, Microsoft, Apple, Amazon, Alphabet, Tesla et Meta) qui dominent les indices américains et mondiaux. Hormis l’industrie automobile allemande, les PME, moins exposées aux barrières douanières, leur paraissent bien positionnées.

Un vrai retournement

Près de 3 milliards d’euros ont donc afflué vers les ETF (exchange traded funds, également appelés trackers) dédiés aux PME allemandes. « Les fonds spécialisés sur les “small caps” européennes ont, quant à eux, collecté 643 millions d’euros à fin septembre, dont 409 millions sur les ETF », souligne Mathieu Caquineau, directeur de la recherche sur les fonds actions chez Morningstar. Un vrai retournement après les 4,9 milliards d’euros de retrait des trois dernières années. « Nous avons plusieurs mandats pour des introductions en Bourse en France », se réjouit Vincent Le Sann, directeur général adjoint de Portzamparc.

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