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A Riyad, vendredi 21 février, les dirigeants des pays du Golfe, d’Egypte et de Jordanie ont affiché leur unité. Ils avaient été conviés par le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman, pour formuler une contre-proposition au plan énoncé par le président américain, Donald Trump, de prendre le contrôle de la bande de Gaza et de déplacer 2 millions de Gazaouis hors de l’enclave.
Les dirigeants arabes sont en quête d’une position commune sur le financement de la reconstruction, estimée à 53 milliards de dollars (50,6 milliards d’euros) par la Banque mondiale, et la future gouvernance de la bande de Gaza. Leur proposition doit être présentée au Caire, le 4 mars, lors d’un sommet d’urgence des pays de la Ligue arabe.
Vendredi, les dirigeants arabes se sont penchés sur un plan élaboré par l’Egypte. Ce plan, dévoilé par le quotidien émirati The National, prévoit trois phases étalées sur trois à cinq ans, avec dans un premier temps des zones sécurisées pour reloger temporairement les déplacés et déblayer les décombres. La reconstruction interviendrait dans une deuxième phase avec l’organisation d’une conférence internationale réunissant les bailleurs internationaux. Un processus politique en vue de la solution à deux Etats serait relancé dans la troisième phase.
La proposition égyptienne prévoit la mise sur pied d’un comité pour gouverner la bande de Gaza, composé de notables et de fonctionnaires locaux. Le Hamas, au pouvoir dans l’enclave depuis 2007, n’y disposerait d’aucun rôle. L’Autorité palestinienne, dirigée par le président Mahmoud Abbas, serait chargée d’établir cette instance, mais n’y serait pas représentée. La sécurité serait confiée à une force de police locale sélectionnée et formée par l’Egypte.
Les Etats-Unis ouverts à des propositions
Le Caire plaide, enfin, pour la création d’une agence indépendante pour superviser la reconstruction, ainsi que d’un fonds international, abondé par l’Union européenne, les Nations unies et surtout les pays du Golfe. Ces derniers redoutent néanmoins que leurs efforts de reconstruction soient anéantis par de nouveaux cycles de violence.
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