les négociations dans l’impasse ravivent la crainte de nouvelles frappes israéliennes

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Le ministre des affaires étrangères, Abbas Araghtchi (au centre), visite une exposition consacrée aux réalisations nucléaires du pays, à ​​Téhéran (photo diffusée lundi 10 novembre 2025 par l’Organisation iranienne de l’énergie atomique).

Diplomate expérimenté, Rafael Grossi a des raisons de s’alarmer. Voilà des mois que le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) est plongé dans le noir au sujet du programme nucléaire iranien. Depuis les frappes israéliennes, soutenues par les Etats-Unis, lors de la « guerre de douze jours » du 13 au 24 juin, ses agents ont perdu la trace du stock de 440 kilos d’uranium enrichi à 60 %, le plus proche du seuil critique des 90 % nécessaires à l’arme nucléaire.

Après l’intervention éclair de l’armée américaine du 22 juin, le président Donald Trump s’était vanté d’avoir « oblitéré » le programme nucléaire iranien. Mais, si les infrastructures ont été « endommagées », a indiqué M. Grossi, dans un entretien à la chaîne France 24, le 6 novembre, « le matériau est là ». Où précisément ? Mystère.

Il est « crucial » que l’AIEA puisse vérifier ces inventaires « dès que possible afin de dissiper ses préoccupations », écrit l’agence dans un rapport confidentiel consulté par l’AFP le 12 novembre. La quantité de matière fissile, que l’AIEA n’a pas pu vérifier ces derniers mois, « est une source de préoccupation sérieuse et une question de conformité à l’accord de garanties » du traité de non-prolifération nucléaire (TNP) auquel l’Iran adhère depuis 1970, précise le « gendarme » du nucléaire.

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