Les multiples conflits d’intérêts familiaux du sénateur du Loir-et-Cher Jean-Luc Brault

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Jean-Luc Brault, lors du second tour des élections sénatoriales, à Blois, le 24 septembre 2023.

Jean-Luc Brault, sénateur (divers centre) de Loir-et-Cher, a le goût du travail en famille. Lorsqu’il était le maire du Controis-en-Sologne, fonction qu’il a quittée au printemps 2022, il a confié plusieurs marchés publics aux entreprises de deux de ses enfants. La société de génie civil Aqualia, dirigée par son fils Marc Brault, s’est vu attribuer, entre 2019 et 2022, pour 726 000 euros de marchés et bons de commande de la part de cette municipalité, née en 2019 de la fusion de cinq communes – parmi lesquels Contres, dont Jean-Luc Brault était l’édile depuis 1995. Sur la même période, la société de travaux thermiques Cisénergie, fondée par son autre fils, Grégory Brault, a bénéficié de 475 000 euros de contrats.

Ces éléments figurent dans un rapport de la chambre régionale des comptes Centre-Val de Loire consacré à la commune, publié le 6 décembre. La juridiction y déplore des « manques et fragilités en matière de prévention des conflits d’intérêts » et des « pratiques sources de risques déontologiques ».

« Dans le cas d’espèce, écrivent les magistrats financiers à propos des contrats passés avec Aqualia et Cisénergie, il convient de relever que l’ancien ordonnateur [l’ancien maire] s’est retrouvé, à plusieurs reprises, au cœur du processus d’attribution de plusieurs marchés, pour certains entachés d’irrégularités, au bénéfice d’entreprises dont les dirigeants avaient un lien familial avec lui. »

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