

Gershon Baskin n’a pas été aussi optimiste depuis bien longtemps. « Chaque jour où nous ne revenons pas à la guerre, nous sommes sur la bonne voie », dit-il. L’Israélien de 69 ans, infatigable militant de la paix, n’a cessé depuis la première Intifada (1987-1993) de chercher la voie d’un règlement du conflit, usant de son vaste réseau de contacts, aussi bien parmi les Palestiniens, notamment la direction du Hamas, qu’au sein du monde politique israélien.
Longtemps directeur d’un think tank installé à Jérusalem, l’homme a joué un rôle-clé dans la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit, relâché en 2011, cinq ans après son enlèvement par le Hamas, en échange d’un millier de prisonniers palestiniens. En septembre, il avait contribué à une tentative de cessez-le-feu promue par les Etats-Unis auprès des pays arabes et du mouvement islamiste. C’est au moment où les représentants du Hamas étudiaient cette proposition qu’ils avaient été visés par une frappe de l’armée israélienne à Doha, le 9 septembre – un tournant dans la guerre.
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