
Avec environ un millier de dossiers judiciaires traités par an, « l’IGPN [inspection générale de la police nationale] n’est saisie que des affaires les plus graves ou les plus retentissantes, soit environ 10 % du total », pouvait-on déjà lire en 2021 dans le rapport annuel de l’inspection. Mais qui donc se charge des 90 % restants ?
C’est la question à laquelle tente de répondre un rapport publié mardi 18 novembre par l’ONG d’investigation Flagrant Déni, qui milite contre les violences policières et pour un meilleur contrôle interne des forces de sécurité. Son travail lève une partie du voile sur l’ampleur du rôle joué dans le désordre et l’opacité par « les polices de la police » : les cellules de déontologie, des services locaux disséminés à travers le pays.
La discrétion de l’institution en matière de contrôle interne, et le manque de structuration de cette filière en rendent difficile toute évaluation précise. Dans le rapport annuel de l’IGPN publié en octobre, son directeur, le magistrat Stéphane Hardouin, reconnaît lui-même que « l’activité [des cellules de déontologie] n’est pas assez connue » et dit souhaiter « pour le rapport 2025 un état plus complet de l’activité déontologique de notre institution. »
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