« C’est une vraie belle victoire, une avancée fondamentale. » Pascale Ribes, présidente d’APF France handicap, ne cache pas son émotion, alors qu’entre en vigueur, lundi 1er décembre, la prise en charge intégrale des fauteuils roulants par la Sécurité sociale, obtenue après « vingt ans de combat, et cinq ans de travaux acharnés ». La promesse avait été formulée par Emmanuel Macron lors de la Conférence nationale du handicap en avril 2023, mais les discussions avaient déjà commencé avec l’administration, les distributeurs, les fabricants et les professionnels de santé pour remettre à plat un financement décrit par les personnes en situation de handicap comme un « parcours du combattant ».
Selon le ministère de la santé, 1,1 million de personnes utilisent un fauteuil roulant en France, et 150 000 en achètent chaque année, dont 10 000 fauteuils manuels spécifiques, adaptés aux handicaps complexes, et 15 000 électriques. Ces catégories, qui sont les plus chères, étaient très mal remboursées. Pour des modèles dits « actifs » en alliage léger, coûtant entre 6 000 et 10 000 euros, la Sécurité sociale remboursait environ 600 euros. Et pour les fauteuils électriques complexes, avec verticaliseur et options multiples, la facture pouvait atteindre 40 000 à 50 000 euros, avec une prise en charge par l’Assurance-maladie plafonnant à 5 200 euros.
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