Les Européens veulent taxer les petits colis chinois dès 2026

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Dans son combat contre le site d’e-commerce chinois Shein, sur lequel se sont vendues des poupées à caractère pédopornographique et des armes de catégorie 1, la France a convaincu l’Union européenne (UE) de lui donner un coup de main. Jeudi 13 novembre, les ministres des finances des Vingt-Sept, réunis à Bruxelles, ont approuvé le principe qu’à compter du premier trimestre 2026, les petits colis, d’une valeur de moins de 150 euros, ne seraient plus exonérés de droits de douane, comme ils le sont aujourd’hui.

Devant une usine textile à Guangzhou, dans la province chinoise du Guangdong, le 18 juillet 2022.

L’accord politique de jeudi doit encore être traduit en termes juridiques et devrait être formellement adopté lors de la prochaine rencontre des argentiers européens prévue le 12 décembre.

D’ici là, reste à arrêter les droits de douane auxquels ces colis seront soumis. La Commission européenne milite pour un taux forfaitaire quand la France préférerait un prélèvement fixe, par exemple de 5 euros par paquet, arguant que les exportateurs chinois ne se privent pas de sous estimer la valeur de leurs colis.

De la procédure de suspension des ventes en ligne de Shein que Paris avait engagée le 5 novembre, il n’est désormais plus question. Pas plus que de ses appels à la Commission à prendre des « mesures provisoires à l’encontre » du site chinois et à « conduire sans délai des investigations », comme l’avaient écrit le ministre de l’économie, Roland Lescure, et la ministre déléguée au numérique, Anne Le Hénanff, à Henna Virkkunen, vice-présidente de l’exécutif européen chargée du numérique, le 6 novembre.

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