Les Européens sonnés par le début des grandes manœuvres russo-américaines

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Lors des pourparlers prolongés de Weimar sur l’Ukraine au ministère de l’Europe et des affaires étrangères, à Paris, le 12 février 2025.

Les Européens s’y préparaient depuis des semaines. Le moment a fini par arriver et les laisse comme sonnés. Mercredi 12 février, les présidents américain, Donald Trump, et russe, Vladimir Poutine, ont fait part, à l’issue de quatre-vingt-dix minutes de conversation téléphonique, de leur intention commune de lancer « immédiatement » des négociations de paix entre l’Ukraine et la Russie, sans rien garantir sur la participation des Ukrainiens et des Européens aux tractations. L’annonce ultérieure d’un bref coup de fil entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, son homologue ukrainien, n’a pas suffi à calmer les esprits et les réactions ont été vives du côté européen.

« Il n’y aura aucune paix juste et durable en Ukraine sans la participation des Européens », a rappelé le ministre français des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. « Nous parlons d’un pays souverain avec un gouvernement démocratiquement élu. En outre, rien de ce qui touche à la sécurité européenne – et l’agression russe contre l’Ukraine menace directement la sécurité européenne – ne peut être décidé sans l’Europe », a enchaîné son homologue espagnol, José Manuel Albares. Pour Annalena Baerbock, la cheffe de la diplomatie allemande, il ne peut y avoir « aucune décision sur l’Ukraine sans l’Ukraine ».

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