
L’administration Trump a suspendu toutes les demandes d’immigration provenant de 19 pays jugés à haut risque quelques jours après une fusillade mortelle à Washington impliquant un ressortissant afghan, a annoncé le ministère de la sécurité intérieure, mardi 2 décembre.
La suspension s’applique aux personnes provenant des 12 pays dont les ressortissants n’avaient plus le droit de se rendre aux Etats-Unis depuis juin et aux ressortissants de sept autres pays, selon un mémorandum des services de l’immigration consulté par l’Agence France-Presse. Les demandes de cartes vertes (carte de résident permanent) des ressortissants des pays concernés tout comme les demandes de naturalisation sont interrompues.
La liste comprend certains des pays les plus pauvres du monde. En juin, Donald Trump avait ordonné l’interdiction d’entrée aux Etats-Unis pour les ressortissants d’Afghanistan, de Birmanie, du Tchad, de la République du Congo, de Guinée équatoriale, d’Erythrée, d’Haïti, d’Iran, de Libye, de Somalie, du Soudan et du Yémen. Les sept autres pays concernés sont le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra-Leone, le Togo, le Turkménistan et le Vénézuela.
Gel de l’asile
La ministre de la sécurité intérieure, Kristi Noem, avait fait savoir, lundi, sur X qu’elle avait recommandé à Donald Trump « une interdiction d’entrée totale pour les ressortissants de chaque satané pays qui a inondé notre nation de meurtriers, de sangsues et d’accros aux aides sociales ». « Nous ne voulons pas d’eux, pas d’un seul d’entre eux », avait-elle dit.
Mardi, le président des Etats-Unis s’est lancé à son tour dans une violente diatribe contre la Somalie, affirmant que les migrants de ce pays d’Afrique ne devraient pas être les bienvenus aux Etats-Unis. « Je n’en veux pas dans notre pays » a-t-il dit.
Depuis l’attaque à Washington le 26 novembre, imputée à un ressortissant afghan, qui a coûté la vie à une militaire de la garde nationale et grièvement blessé un autre soldat, l’administration Trump a gelé toute décision sur l’octroi de l’asile aux Etats-Unis.
Donald Trump a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une « invasion » des Etats-Unis par des « criminels venus de l’étranger » et communiquant abondamment sur les expulsions d’immigrés. Mais son programme d’expulsions massives a été contrecarré ou freiné par de multiples décisions de justice, notamment au motif que les personnes visées devaient pouvoir faire valoir leurs droits.


















