les écrivains réagissent à la libération de Boualem Sansal

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L’écrivain Boualem Sansal, chez lui, à Boumerdès (Algérie), en 2015.

La joie, bien sûr. Mais aussi une colère qui ne passe pas, après un an d’incarcération arbitraire d’un écrivain de 80 ans pour ses opinions, et une série de polémiques qui, aux yeux de certains, ont entaché le soutien du milieu intellectuel et politique français à l’auteur de Vivre. Le compte à rebours (Gallimard, comme tous ses livres, 2024).

Tel est le double mouvement qui ressort des premières réactions d’écrivains sollicités par « Le Monde des livres » à l’annonce de la libération de Boualem Sansal, mercredi 12 novembre. Le bonheur pur, qu’exprime le romancier, poète et essayiste italien Erri De Luca, qui déclare : « Je ne peux pas me mettre dans sa peau, mais c’est un peu comme si je sortais avec lui de sa cellule. Si je pouvais lui parler, là, maintenant, que lui dirais-je ? Rien. Je voudrais simplement lui serrer la main. » Et la colère d’une Amélie Nothomb disant – après s’être écriée « Quel soulagement ! » : « J’espère qu’il ne revient pas trop endommagé de cet épouvantable séjour en prison. Son arrestation était tellement abjecte. »

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