Les derniers jours du camp de Buchenwald

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Des rescapés du camp de Buchenwald, après l’arrivée des troupes américaines, en avril 1945. Parmi ces survivants, le futur Prix Nobel de la paix Elie Wiesel (septième à partir de la gauche, sur la deuxième rangée).

Le camp de concentration de Buchenwald a été libéré le 11 avril 1945. Mais par qui ? Pendant des décennies, le débat a fait rage. Par les troupes américaines, affirmaient les uns. Par les déportés eux-mêmes, rétorquaient les autres. La querelle, née avec la guerre froide, était largement idéologique, opposant atlantistes et communistes. « Les communistes ne pouvaient pas dire que c’étaient les Américains qui avaient libéré le camp et les atlantistes admettre que c’étaient les communistes », résume Dominique Durand, ancien président de l’Association française Buchenwald, Dora et kommandos, fils de Pierre, un résistant déporté qui avait adhéré au Parti communiste lors de son internement.

Quatre-vingts ans plus tard, Dominique Durand et Georges Beauchemin, un Canadien, gendre de déporté, reviennent sur ces journées du début d’avril. S’appuyant sur les témoignages d’époque, sur les travaux déjà publiés d’historiens, mais aussi sur des rapports américains jusque-là laissés en jachère, leur étude est à paraître fin avril dans Le Patriote résistant, un mensuel lancé en 1946 par les victimes de la déportation.

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