les députés veulent relancer Loc’Avantages, outil fiscal qui encourage à louer moins cher

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Le « Pinel » est mort, vive Loc’Avantages ? Tandis que le gouvernement a confirmé que le très populaire dispositif d’investissement locatif Pinel allait s’arrêter à la fin de l’année, Loc’Avantages, qui permet à un propriétaire de défiscaliser s’il met son bien en location à prix abordable, a de bonnes chances d’être reconduit et amélioré.

Des amendements au projet de budget ont, en effet, été déposés par les députés Cyrielle Châtelain (Isère, écologiste), Inaki Echaniz (Pyrénées-Atlantiques, Parti socialiste) et Lionel Causse (Landes, Ensemble pour la République). C’est ce dernier qui a obtenu un vote favorable à l’Assemblée nationale, mercredi 23 octobre, que son auteur résume ainsi : « Il prolonge Loc’Avantages jusqu’à fin 2027, augmente son champ d’application et son attractivité, et le simplifie. »

« Ce dispositif n’est pas très intéressant en l’état, mais il a la vertu de soutenir la location à des publics modestes », estime le président de l’Union nationale des propriétaires immobiliers, Sylvain Grataloup. « Cette carotte fiscale nous permet de convaincre les propriétaires de nous confier des logements à louer à prix social et très social, ce qui est nécessaire. Les loyers du privé sont inabordables pour beaucoup de gens, et la demande de logements sociaux explose », défend Olivier Fohanno, directeur de l’agence immobilière sociale Alis, créée en avril à l’initiative de Toulouse Métropole pour étoffer l’offre locale de logements à petits prix. Il apprécie de capter, grâce à Loc’Avantages et aux primes qui y ont été ajoutées, des appartements qui étaient parfois laissés vacants, « en bon état ou que l’on aide à rénover, dans tous types de quartiers, y compris favorisés ».

Pas de retours négatifs de propriétaires

Stéphanie Mellet, fonctionnaire qui a déménagé dans une autre ville, hésitait à mettre son T2 en location : « C’est finalement une tranquillité pour moi de l’avoir confié à Alis : elle se charge de la gestion et s’est engagée à rénover l’appartement en cas de dégradation. Et j’apprécie d’en faire profiter à quelqu’un qui en a besoin. » La responsable de l’agence immobilière sociale de l’association Soliha, en Ile-de-France, Sarah Desvergers, indique ne pas avoir de retours négatifs de propriétaires : « Le risque d’impayés est couvert par la garantie Visale [qui se porte caution pour le locataire], et nous avons très peu de vacance entre deux locataires. »

Les 360 logements gérés par son agence via Loc’Avantages sont loués à des personnes « discriminées, qui ont des contrats de travail courts (six mois minimum), ou pour lesquelles le prix de marché est trop élevé », poursuit Mme Desvergers. Autre différence avec les agences classiques, « nous prenons en compte les aides perçues dans les ressources, et accompagnons davantage les locataires dans la constitution des dossiers et certaines démarches administratives ».

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