Vice-présidence de l’Assemblée nationale : l’élection doit avoir lieu cet après-midi
Depuis la nomination d’Annie Genevard (LR) au gouvernement, un poste de vice-président de l’Assemblée nationale est vacant. Les « VP » président des séances publiques au même titre que la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet. Ils siègent au bureau de l’institution et on leur délègue aussi une partie de la gestion du Palais-Bourbon.
L’élection doit avoir lieu mardi après-midi, après les questions au gouvernement, soit vers 16 h 30. C’est un vote papier à bulletin secret par les 577 députés. Contrairement à l’élection de la présidente de l’Assemblée, très cérémoniale, où les députés sont appelés par ordre alphabétique à mettre leur bulletin dans une urne à la tribune, cette élection a lieu dans plusieurs bureaux de votes adjacents à l’hémicycle. Cela droit rendre le processus un peu plus rapide… mais ça restera long. Car, aux deux premiers tours, il faut la majorité absolue des votants pour être élu, ce qui paraît, dans la configuration de l’Assemblée, improbable. Au troisième tour, seule la majorité relative suffit. Enfin, à chaque tour de nouveaux candidats peuvent se présenter ou se retirer.
Qui est favori ? Soyons honnêtes : c’est impossible à prévoir. Sur le papier, si l’entente du mois de juillet sur les postes entre le bloc central et LR est respectée, c’est à Virginie Duby-Muller (Savoie), la candidate LR, que doit revenir le poste. Sauf que depuis l’élection de l’« insoumise » Aurélie Trouvé (Seine-Saint-Denis) à la présidence de la commission des affaires économiques contre un député Ensemble pour la République (EPR) à l’aide de LR, rien ne vas plus.
D’ailleurs, le MoDem, qui a été exclu du bureau dans l’élection rocambolesque de juillet, va présenter un candidat : Christophe Blanchet (Calvados). Le Rassemblement national présente Yoan Gillet (Gard). Certains veulent profiter de l’élection pour réintégrer le RN au bureau, où il n’a aucun titulaire, mais on peut douter qu’ils soient assez nombreux pour que ça marche. Olivier Serva (Liberté, indépendants, outre-mer et territoires, Guadeloupe), ambitionne de devenir le premier vice-président ultramarin. Il a tendu la main à la gauche, mais le Nouveau Front populaire va finalement présenter son propre candidat commun. On ne connaît pas encore son identité, mais Jérémie Iordanoff (Isère) est candidat à la candidature pour les écologistes. Son profil modéré peut plaire à des membres du bloc central qui ne veulent pas voter LR. Or, rappelons que les équilibres sont très serrés. La gauche compte 192 voix actuellement ; le « socle commun » gouvernemental sans le MoDem, 175. Bref, le résultat est imprévisible.