Les débuts décevants de Kaja Kallas à la tête de la diplomatie européenne

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La haute représentante de l’Union européenne, Kaja Kallas, lors d’une conférence de presse au Caire, le 23 mars 2025.

Echec de son plan d’aide militaire à l’Ukraine, rebuffades américaines, polémique sur le Proche-Orient : plus de cent jours après sa nomination, Kaja Kallas, la nouvelle cheffe de la diplomatie européenne, vit déjà des heures difficiles. Tant dans le microcosme bruxellois que dans les capitales européennes, les critiques fusent, dans un contexte géopolitique incertain, entre la guerre en Ukraine et une administration américaine qui tourne le dos à l’Europe.

Depuis sa nomination en tant que haute représentante de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité (HRVP) et vice-présidente désignée de la Commission européenne, le 1er décembre 2024, l’ancienne première ministre estonienne peine à trouver sa place dans le complexe jeu institutionnel européen, où elle doit composer avec l’omniprésence d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission.

Alors que l’Estonienne devait présenter, le 19 mars, le plan européen pour la défense, la veille, Mme von der Leyen a délivré un discours programmatique sur le sujet, grillant la priorité à sa vice-présidente. « La présidente de la Commission ne lui laisse aucun espace politique », relève un diplomate d’un Etat membre. « C’est le lot de tous les commissaires, mais Kaja Kallas s’en accommode, elle refuse de se rebiffer », peste-t-on au sein du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), que chapeaute Mme Kallas – les diplomates n’ont accepté de parler que sous condition d’anonymat.

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