Les crimes de Joseph Kony, chef de guerre ougandais en cavale, passés au crible de la CPI

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Joseph Kony, le chef de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), à Ri-Kwamba, dans le sud du Soudan, le 12 novembre 2006.

C’est le fugitif le plus recherché par la Cour pénale internationale (CPI). Poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis dans le nord de l’Ouganda, Joseph Kony est sous le coup d’un mandat d’arrêt international depuis juillet 2005 – le premier délivré par l’institution. Mais rien n’y fait : le chef de la sinistre Armée de résistance du Seigneur (Lord’s Resistance Army, LRA) reste insaisissable. Une interminable cavale qui a poussé les juges à tenir des audiences de mise en accusation, mardi 9 et mercredi 10 septembre, en l’absence du suspect.

C’est la première fois que la CPI organise une telle procédure sans l’auteur des crimes allégués. Cela n’est possible qu’au stade de la mise en accusation. Sous soixante jours, les magistrats confirmeront ou non les charges retenues contre le chef de guerre ougandais par le procureur. Ils ne pourront toutefois pas le renvoyer en procès. A moins qu’il ne mandate expressément des avocats pour le défendre, avec l’accord des juges, Joseph Kony ne peut pas être jugé en son absence. S’il n’est pas condamné, ses victimes n’obtiendront pas de réparations. Beaucoup, dès lors, jugent ces audiences purement symboliques.

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